Il y a une autorité du corps nu. Le corps nu n'est pas seulement nu parce qu'il va bientôt faire l'amour. Ce corps peut être nu pour vivre, pour se balader dans l'appartement. […] C'est juste beau d'être nu. Et c'est pour ça aussi que moi, j'aime bien les rides. Parce que les rides, c'est la nudité absolue. C'est l'intégrité de votre visage qui se décompose et qui se déshabille. Et ça fait des plis comme les vêtements qu'on a beaucoup portés et qui tombent.
J'écoutais la chronique d'Aurélien Bellanger, pas celle de 8h55, heure qui pourrait justifier le flux de l'écrivain par l'élan nécessaire pour sortir de chez soi juste à la fin de la chronique et arriver au travail à 9h précise ; non, j'écoute sa chronique de 23h55. Il paraît que c'est la même, mais je n'en sais rien, à 8h55 je dors, et ceux qui pensent qu'un même texte, ou un même son, à une heure différente, est la même chronique ne doivent pas être très sensible à ce qu'est la radio. Une émission de radio c'est aussi et surtout une heure précise, une heure précise dans sa vie, et pour moi, La Conclusion, c'est 23h55, car c'est l'heure où commence enfin ma journée.
Je me disais que sur l'écriture de cinq La Conclusion par semaine, permettant avec les variations de la rediffusion de faire dix chroniques, je pourrais me bouger un peu et soulager Aurélien Bellanger d'une rediffusion, ne surtout pas l'interrompre dans son élan, mais ajouter un temps de respiration, lui permettant de retrouver un peu de liberté, de protéger une La Conclusion qui ne devrait surtout pas prendre le risque du dédoublement, qui risquerait de devenir citrouille dès 23h55, c'est là que je pourrais intervenir, relancer une journée, et faire croire encore aux princesses et aux princes qu'elles le sont encore le temps de s'endormir pour rêver enfin à une possible et banale humanité.
Le problème c'est qu'une chronique, c'est environ 5000 signes, et moi, je ne suis ni Meyer, ni Bellanger et encore moins Ezine et ses 5650 et une chronique. Je ne digère plus le lait depuis bien longtemps, même d'une Holstein, je ne lis pas, quant à écrire, je débute, et à démarrer trop vite, ou trop long, on s'essouffle, on se blesse. A la piscine, je suis la pétrolette, celui qui en fait trop, celui qui pour éviter de couler est obligé d'y aller en force et de sortir ses petits pectoraux poilus. La natation est un sport de glisse, l'écriture aussi, je dois donc apprendre à glisser, se rappeler que le bord n'est jamais très loin, et respirer. En prenant le temps, je pourrais m'étirer sur 2500 signes, sentir mes appuis sur toute la longueur, et sur chaque signes.
04.01.20 - La base - Qu’est-ce que l’esprit critique ?
Ce matin j'ai réussi à faire mon triathlon, mon corps est épuisé, je suis en train de regarder les cours pour Concordia, et j'écoute Michael Boothman - What You Won't Do For Love (Feat. Charmaine Forde) https://youtu.be/uKrbw4tYlUA, et pendant 1 ou 2 secondes j'ai ressenti un peu de bonheur, c'est étrange.
"On ne devrait parler de l'amour qu'au passé simple."
06.01.16 - La vidéo selon Dan Graham.
Quant à la vidéo, Dan Graham la différencie du film en ce qu’elle est un médium du temps présent. En effet, il explique que la vidéo est l’enregistrement directe du temps et de l’espace réel en continu, c'est-à-dire sans le découpage de scène dont a recours le film. Le film nous détache de la réalité présente et que la vidéo, qu’il compare à un miroir, peut procéder par une auto réflexion sur nos actes.
"On ne résout pas un problème avec un système de pensé qui l'a engendré"
11.11.15 - Les mathématiques, un art vivant.
Ce qui est beau dans les mathématiques, ce n'est pas le résultat ou la démonstration formelle, c'est l'expérience de la démonstration : les mathématiques sont un art vivant.
02.11.15 - Décision.
Quand je sais, je sais, mais quand je ne sais pas, le hasard lui sait.
20.10.15 - Neo.
"Do not think you are, know you are."
18.10.15 - A link.
1973
2015
17.10.15 - House music.
Faire exploser le dancefloor en jouant avec le son.
16.10.15 - Doute.
Ne pas se suicider de peur de se louper.
15.10.15 - Gl'amour et montagne.
L'amour, ça vous fait gravir des montagnes, et le sexe ça vous en fait redescendre.
14.10.15 - Art, considération biologique.
L'art, ça commence par l'air que l'on respire et l'eau que l'on boit.
11.10.15 - Chérir.
Ma chérie, je vous embrasse, je vous enlace, je vous serre, je vous caresse, je vous pénètre, je vous lèche, je m'emplie de vous, je vous baise.
09.10.15 - Art de la démonstration.
Les mathématiciens s'accordent à dire qu'il y a de belles démonstrations et des démonstrations pas franchement belles mais plutôt lourdes, laborieuses, ou trop astucieuses.
Parmi les non-mathématiciens, il y a souvent confusion entre la démonstration, et par exemple une figure géométrique sur quoi se base la démonstration, d'où l'incompréhension de cette notion de beauté des mathématiques.
Pire, les mathématiques sont souvent confondus avec le calcul, qui n'est pour simplifier qu'un outil des mathématiques, ce serait comme confondre la peinture et le pinceau qui peut aider à peindre.
Les mathématiques sont un art de la démonstration, c'est à dire que ce qui est beau, c'est la démonstration, pas le résultat (qui peut l'être aussi par ailleurs).
Le problème d'une démonstration, c'est qu'elle n'est pas dans la monstration, mais elle est dans l'expérience, c'est à dire que pour saisir la beauté d'une démonstration il faut la faire, pas forcément l'inventer, mais au moins la faire (c'est à dire la refaire en fait).
06.10.15 - Le sport et les hommes.
04.10.15 - Statistique.
J'ai fait souffrir 100% des femmes que j'ai aimées.
Et 100% des femmes que j'ai aimées m'ont fait souffrir.
02.10.15 - Message à caractère informatif et Ca détourne.
16.08.15 - Tout ce qui peut y avoir lieu a lieu simultanément.
En 2012, le français Serge Haroche et l’américain David Wineland reçoivent le prix Nobel de Physique pour avoir réussi à prouver, expérimentalement, l’existence de mondes parallèles. Dans ces mondes, régit par les règles de la physique quantique, les objets peuvent faire plusieurs choses à la fois, une particule peut-être un peu partout simultanément et dans des états différents. Serge Haroche et David Wineland ont réussi à prouver par leur expérience que dans le monde du minuscule tout ce qui peut y avoir lieu a lieu simultanément, créant ainsi une multitude de monde parallèles.
09.08.15 - Rocchetta Nervina.
J'ai trop de doutes pour me permettre de ne pas sauter.
17.05.15 - Chorégraphie, relation d'ordre.
1ère méthode : Processus (et donc contient l'ordre de fait), exemple, le plus un et tout OuChPo.
2e méthode : Modulaire
- ordre décidé par soi-même, pas bon, sauf par expérience et génie
- ordre déterminé par tirage aléatoire, bon, mais pas tous, super solution mais reste insatisfaisant.
Conséquence
- ordre par axiome du choix, math, et donc reste à définir la relation d'ordre, et c'est d'ailleurs ce que permet de faire l'expérience ou le génie.
Quid de l'impro ?
Soit rentre dans le cadre du processus, soit c'est de la danse et pas de la chorégraphie.
16.05.15 - Genou.
Heureusement que notre sexe n'est pas au niveau des genoux, on aurait mal au dos.
Ou alors on aurait eu les bras plus long ?
15.05.15 - Facebook.
Voilà trois "moi" que je suis inscrit sur Facebook. C'est incroyable comme cet outil est puissant. Et comme toujours, le problème ce n'est pas l'outil, mais ce qu'on en fait. C'est d'un poli, d'un convenu, bien propre bien comme il faut. Mais que vaut un "like" sans un "dislike". Ce serait bien sale, ce serait un bien sale comme il faut. Mais bon, il s'agit d'un "social network" après tout.
10.05.15 - Espace-Temps-Energie.
Qui danse connaît le problème de l'écriture de la danse, et notamment, l'écriture de l'énergie d'un mouvement.
La notation Laban est d'ailleurs basée sur le fait qu'un mouvement admet 3 composantes : l'espace, le temps, et l'énergie.
Qui danse a du faire une vidéo, et constater la déception en comparant les images et le vécu de la danse, il manque l'énergie.
Comment comprendre ce mot "énergie" ? Pas évident. Y-a-t-il un lien avec le mot énergie utilisé en physique ?
Lorsque Le Corbusier met en place son Modulor, il lève le bras, et obtient un point haut à 2m26, mais un plafond à 2m26 donne une sensation d'enfermement ; si maintenant on saute, la hauteur atteinte est facilement de 2m60. En rajoutant un peu d'énergie, on obtient un espace plus "vivable".
S'il faut parler d'espace-temps au lieu d'espace et de temps, pourquoi ne faudrait-il pas alors parler d'espace-temps-énergie au lieu d'espace, et de temps et d'énergie ?
26.04.15 - Et maintenant un peu de danse classique.
Préface aux Bagatelles op.9 d'Anton Webern, juin 1924.
"Just as the brevity of these pieces speaks in their favor, even so it is necessary to speak in favor of this brevity. Think of the concision which expression in such brief form demands! Every glance is a poem, every sigh a novel. But to achieve such concentration—to express a novel in a single gesture, a great joy in a single breath—every trace of sentimentality must be correspondingly banished."
Il est autant nécessaire de plaider en faveur de la brièveté de ces pièces, que d'autres part cette brièveté même plaide en leur faveur. Imaginez quelle sobriété il faut pour être bref. D'un regard on peut faire un poème, d'un soupir un roman. Mais exprimer un roman par un seul geste, un bonheur par une respiration, une telle concentration n'est possible que si l'on exclut, dans une mesure adéquate, la sentimentalité.
04.04.15 - Dear Mr Gable (Lawrence Weiner).
"Comment avoir l'air de ce que nous voulons que les autres croient que nous ressentons"
01.04.15 - How to Make Videos that Mix Live Action with Video.
L'atelier s'est bien passé, échange, énergie, création. Les montages réussis, et les partages des montages ont été comme des lettres à chacun, leurs écoutes des moments priviligiés, comme des souvenirs d'un temps passé ensemble.
Pourtant, ce n'est pas ce qui s'est passé lors de la restitution en public. Retour d'ennuie et de bouillie.
Fallait-il faire une restitution ? Fallait-il faire un travail spécifique différent dans le but d'une restitution ?
Le public essayait de faire des liens entre son et vidéo au lieu d'écouter le son en lui-même.
Fallait-il mettre une vidéo alors qu'aucun travail de vidéo ne s'est fait pendant l'atelier ?
Qui s'est vraiment prononcé pour décider si on mettait de la vidéo ou pas ?
Nombreux parasites, comme l'interdiction des 2e et 1ère année à participer et le non-financement de l'atelier par l'administration et sa conséquence : paiement de l'entrée.
La peur de faire du Live. Sa non-organisation, non-réflexion, sa non décision.
Comment dans un groupe une décision peut-elle se prendre ?
Démocratiquement, ou par un chef, ou par un groupe de désionnaire ?
Artistiquement je pense qu'il faut un chef, comme un metteur un scène ou un chorégraphe.
Point clef : Le son semble fonctionner pour une grande partie sur la mémoire. En totalité ?
La science est relative, l'art est absolu - non
On peut reculer dans les siècles, on ne recule pas dans l'art - oui
La science fait des découvertes, l'art fait des oeuvres - non
La science est l'apsymptote de la vérité - oui
L'art n'est pas successif, tout l'art est ensemble - ah oui !
John Baldessari believes that every young artist should know 3 things:
1 - Talent is cheap
2 - You have to be possessed which you can't will
3 - Being at the right place at the right time
19.02.15 - L'objet duchampien.
Note sur le livre de Young-Girl Jang.
Au 20e s., on voit apparaître Marcel Duchamp. Pourquoi dire qu'il est un génie ? Parce que l'après-Duchamp est complêtement différent de l'avant ; avec lui une période se termine et une autre commence. Qu'a-t-il fait ? Il a ouvert la voie à l'art du 20e s. en inventant une nouvelle sorte d'oeuvre : les objets.
Un objet duchampien fait disparaître la signification habituelle d'une chose quotidienne sous une nouvelle appellation, le titre de l'objet. L'objet est donc un concept artistique.
"En art, et en peinture comme en musique, il ne s'agit pas de reproduire ou d'inventer des formes, mais de capter des forces. C'est même par là qu'aucun art n'est figuratif. La célèbre formule de Klee "non pas rendre le visible, mais rendre visible" ne signifie pas autre chose. La tâche de la peinture est définie comme la tentative de rendre visible des forces qui ne le sont pas. (Gilles Deleuze)
Trois types d'objets duchampiens : l'objet représenté, l'objet non représenté et l'objet méthodique.
L'objet duchampien est ludique parce qu'il est le résultat d'un travail de déréalisation, qui permet le dépassement de la limite épistémologique du langage.
L'objet duchampien est une oeuvre d'art pour sept raisons :
1) Le peintre n'existe pas tout seul ni en dehors de la société. Il vit et oeuvre au milieu des hommes. L'artiste ne peut que chercher ses sujets autour de lui, et l'art reflète donc toujours la société.
2) Le concept de l'objet s'inscrit dans la tradition européenne. Depuis Platon, il est question en art du jeu du miroir qui reflète une image virtuelle, et de la vérité. Duchamp profite de l'image virtuelle d'une chose d'une manière ludique, car il réalise ses objets à travers la déréalisation ou la désublimation.
3) Avec le concept de l'objet, Duchamp transgresse la limite épistémologique de la chose : il appelle un urinoir fontaine, et cet urinoir devient une fontaine. Il profite du mensonge pictural, autrement dit, il profite d'une possibilité qui peut se réaliser dans l'art.
4) Quand on recherche "la plasticité dans ce qui n'est pas plastique a priori", on se trouve face au "paradoxe duchampien". Car, par rapport à la peinture traditionnelle, il n'y a dans la création de Duchamp ni toile ni représentation ni geste de peindre ni couleur .
5) Avec des objets-simulacres comme Chèque Tzanck ou LHOOQ, Duchamp invente un nouveau réel : il présente une réalité ludique que personne n'avait imaginée. Le simulacre que Duchamp réinvente surmonte le platonisme, en ce sens que l'imitation sur la toile ou la sublimation dont parle Kant ne sont plus de mise dans l'objet duchampien.
6) L'objet duchampien dans un lieu d'exposition n'est pas une chose directe , comme l'est le langage courant, mais une chose indirecte, comme l'est le langage littéraire. La chose présentée dans un lieu d'art n'est pas ce qu'elle est dans la réalité quotidienne : il y a une distance entre le chose réelle et la chose exposée.
7) A la suite de Duchamp, de son invention de l'art de l'objet, sont apparus des "objecteurs" : Jouffroy présente Arman, Spoerri, Kudo, Raynaud, Dietmann et Kienholz comme ojecteurs. Le pop art, le nouveau réalisme et le groupe Fluxus ont aussi prolongé et développé l'art de l'objet.
13.02.15 - Dix choses insensées que votre cerveau sait faire sans e-penser.
Tell me why, tell me why, tell me why
Why can't we live together?
Tell me why, tell me why
Why can't we live together?
Everybody wants to live together
Why can't we be together?
No more war, no more war, no more war
Just a little peace
No more war, no more war
All we want is some peace in this world
Everybody wants to live together
Why can't we be together?
No matter, no matter what color
You are still my brother
I said, "No matter, no matter what color"
You are still my brother
Everybody wants to live together
Why can't we be together?
Everybody wants to live
Everybody's got to be together
Everybody wants to live
Everybody's going to be together
Everybody's got to be together
Everybody wants to be together
I said, "No matter, no matter what color"
You're still my brother
I said, "No matter, no matter what color"
You're still my brother
Everybody wants to live together
Why can't we be together?
Gotta live together, together
03.02.15 - Une relation d'ordre.
Suite à ma note du 23.01.15, la question qui se pose, c'est comment classer des travaux artistiques entre eux ? Quelle relation d'ordre entre deux travaux ?
Que veut dire le ">" quand on ecrit : Travaux 1 > Travaux 2.
Voici une tentative :
- nombre de liens ou d'échanges avec d'autres personnes
- nombre d'évolution ou de pas en plus par rapport au projet initial
- qualité des échanges
- apprentissage
- ouverture vers d'autres pistes ou d'autres projets
- rapidité d'éxécution ?
M'allonger près de toi.
Serrer ta main dans la mienne.
Et regarder tes yeux.
25.01.15 - Aucun doute.
Aucun doute, on va mourir, la seule chose qui est sûr dans la vie, c'est qu'on va mourir.
C'est formidable, enfin un point d'ancrage, et un solide !
C'est merveilleux, dès que ça ne va pas, dès qu'on est perdu, il faut revenir à la case départ, à ce fait, et c'est reparti, comme une nouvelle naissance.
24.01.15 - La mathématique, découverte ou invention ?
Je pense à cette question comme à la question de l'existence de dieu ; ma réponse c'est que dieu existe et ceux sont les hommes qui l'ont créé. Ce qui donnerait, la mathématique existe, et ceux sont les hommes qui l'ont créée.
Forcément on retrouve le réel, puisque c'est le réel qui nous fait penser. Ainsi, il faudrait réfléchir cette question initiale au regard de la théorie de la relativité, s'extraire de la linéarité du réel pour avancer.
Cependant, j'ai un penchant pour l'invention par l'homme, et non une pré-existence de la mathématique que l'homme découvrirait (comme dieu, une invention de l'homme en somme). En effet, le réel n'est absolument pas mathématique, la mathématique s'approche du réel ; c'est presque le réel, mais ce n'est pas le réel. Et toute la beauté du monde est dans ce presque.
Ainsi moi qui pensais que l'amour n'existait pas, je me demande si finalement l'amour n'existe presque pas.
23.01.15 - Un bon ordre.
Sur tout ensemble, il existe un bon ordre (Théorème de Zermelo, équivalent à l'axiome du choix).
Un ordre est un bon ordre si toute partie non vide admet un plus petit élément.
Reste donc à définir la relation d'ordre, par exemple entre des dessins, ou parmi des éléments contituant un dessin.
22.01.15 - Un dialogue amoureux.
- Si vous voulez je peux tomber amoureux de vous
- Ah bon
- Oui, si vous voulez je peux tomber amoureux de vous, je peux vous choisir, vous donner le sentiment d'être élu, d'être choisi parmi tous, d'être singulier, d'être distingué, distingué par moi. Si vous voulez je peux vous faire comprendre ce que c'est que l'amour.
- Ah bon ?
- Ouais, 'fin si vous voulez
- Mais c'est commencé là ?
- Oui c'est commencé. C'est quoi votre numéro de téléphone ?
On ne peut pas essayer en danse. Lorsqu'on a fait un mouvement, on l'a fait, on a pas essayé. C'était ridicule, ce n'était pas le bon, on s'est cassé la gueule, mais en tout cas, c'est fait.
20.01.15 - La famille.
La famille, ça sert à deux moments, à la naissance et à la mort. Et encore, à la mort ce n'est pas forcément utile.
Entre temps, c'est du falbalas, de la représentation, pour faire jolie, pour faire dramatique.
Lorsque mes skis passent la première porte, ma tête est train de passer la deuxième.
Conséquence, si je ne sais pas où et comment est la deuxième porte, il m'est impossible de passer la première porte.
Exemple d'application, danser une chorégraphie.
10.01.15 - Chez moi.
Chez moi, je pète, je rote, je crie.
Chez moi, je perce mes furoncles, je me cure le nez.
Chez moi, je chie, je pisse, j'éjacule.
Chez moi je me marre, chez moi je pleure.
01.01.15 - Georges Méliès : Le déshabillage impossible.
28.12.14 - Vivre.
Note de lecture, Espèces d'espaces, Georges Perec, p16.
"Vivre, c'est passer d'un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner."
12.12.14 - Une barre de Elias Lazaridis.
En cercle
Au sol :
- Massage des pieds et étirement de tous les muscles des pieds
- Relachement des chevilles
- Etirement des cuisses (dans les bras comme un couffin)
- Arche classique hanches
- Arche total mains sur les talons, puis tête au sol
- Dos plat, rond, curve
- Relevé cyclique, sur jambes tendues, plié, bras tendus, fesses qui montent, etc...
Debout :
- Hanches isolées
- Genoux serrés, mains sur les isolation genoux, hanches, dos
- Etirement total des épaules
- Balancement des bras comme coup de tennis mais souple
- Tête gauche droite, haut bas
- Tête rotation totale, dans les 2 sens
- Poirier en souplesse
"Quand le vide prend autant de place que le plein, poussière et vandalisme apparaîssent à travers les actes. Bonjour Monsieur Fibonacci tenant un carré en spirale devant Kasimir."
04.12.14 - Un journal.
Lancer un journal pour un groupe.
Le sujet est libre.
L'idée est le partage.
Chacun peut participer ou ne pas participer.
Les enjeux :
Où en est-on de l'idée partage ?
Où en est-on de l'idée de liberté ?
Où en est-on de l'acte gratuit ?
Où en est-on de l'idée de communauté ?
Remarque :
Ne pas donner son avis, chacun décide de lui-même ce qu'il veut partager avec le groupe.
Il ne s'agit pas de faire Mon journal mais Un journal, Le journal du groupe.
Tenir informer, relancer, mais ne pas motiver, ne pas être un moteur.
Le moteur est le projet en lui-même.
Mise en oeuvre :
- Définir les contraintes techniques
- Lancer le projet
- Collecter les propositions
- Relancer si besoin
Matérialisation :
Reproduire les travaux en autant d'exemplaires prévues.
Fournir un Kit comprenant :
- une pochette
- les travaux
- une couverture et une 4e de couv
- un mode d'emploi de fabrication et un exemple.
03.12.14 - Couleur, un exemple.
Une note, bloc-note, pour me souvenir.
Pour le bleu (par dessus du jaune citron):
- 1 couche de Bleu Outre-mer (pour couvrir, donne du vert beurk)
- 1 couche de Bleu Outre-mer avec un peu de blanc (pour couvrir encore)
- 1 couche de Bleu de Prusse (reste du bleu clair)
- 1 couche de Bleu de Prusse
Donne un bleu nuit.
Pour le rouge (sur une couche de jaune citron, pour faire ressortir le rouge):
- 2 couches d'un mélange d'Ocre Rouge et de Rouge d'Orient
02.12.14 - Couleurs.
Selon Michel Pastoureau (dans les émissions ci-dessous):
6 couleurs de base dans la culture occidentale :
- blanc
- noir
- rouge
- vert
- jaune
- bleu
5 couleurs de 2e rang :
- violet
- orangé
- rose
- gris
- brun
Plus loin = nuances et nuances de nuances
Incolore = couleur du support
Et si on disait "je t'aime faible" ? Ne serait-ce pas plus juste ? N'est-on pas faible quand nous aimons ?
Aimer, n'est-ce pas mettre en jeu ses faiblesses, les cacher, les surmonter, les assumer, les refuser ?
La faiblesse comme force de l'amour.
05.11.14 - Remettre un peu de vie.
Considérons un ensemble fini. Dans cet ensemble le nombre de choix est fini (par exemple il y a 8 possibilités de choisir des couleurs parmi 3 couleurs données). C'est mort. On peut en faire l'inventaire.
Un moyen de remettre un peu de vie consiste à choisir de façon aléatoire. L'incertitude comme souffle de vie, de doute.
On peut faire mieux : créer un ensemble infini à partir de cet ensemble fini (mélanger les couleurs pour reprendre l'exemple). Puis choisir, et là il s'agit d'un vrai choix, car non limité, une décision. Et si on veut en plus rajouter une dose de liberté dans ce choix, on peut le faire de façon aléatoire.
Ooops. Au départ c'est trop simple, c'est mort. Puis on recréé de l'infini, c'est pas la vie, c'est au-delà de la vie, de la sur-vie, ou de la sur-mort.
La vie c'est entre les deux, c'est à dire ce choix conscient, cet acte de choisir, cette décision de vivre dans cet infini. Cette façon de tracer un chemin, une ligne, dans cet infini.
Les deux grands problèmes demeurent :
- Comment recréer de l'infini ? Dans notre exemple, on pourrait considérer le spectre chromatique, et donc toute couleur obtenue par mélange est définie par sa longueur d'onde et fait partie de cet ensemble limité de la lumière visible.
- Comment choisir, comment tracer cette ligne ?
16.10.14 - Topographie des larmes de Rose-Lynn Fisher
1) A deux, face à face:
- Technique libre sur papier format portrait
- Diviser en deux au milieu la feuille dans le sens de la hauteur
- Sur la partie droite dessiner avec la main droite la partie droite du visage de la personne en face
- Sur la partie gauche dessiner avec la main gauche la partie gauche du visage de la personne en face
2) Seul, technique libre sur papier format portrait.
Parcourir son visage avec sa main, et dessiner avec l'autre ce que l'on sent, sans regarder sa feuille.
06.10.14 - Cours de dessin.
"On est pas là pour faire une oeuvre, mais pour mettre en oeuvre."
04.10.14 - La mer selon Oscar Wilde.
"Et maintenant que je vais retrouver la liberté, je vais voir la mer, me nettoyer de ses grandes eaux, et redevenir Homme."
20.09.14 - Les enfants.
On détruit la Terre pour les avoir et pour les élever, et ensuite ils nous reprochent de ne pas avoir préserver la nature, tout en modifiant leur profil Facebook. Et c'est reparti, le cycle de l'Homme au détriment du cycle de la Terre.
18.09.14 - Une machine à remonter le temps : la répétition.
Répétons ; par exemple un mouvement, ou un mot, ou un trait. On le fait, en essayant de répéter, c'est à dire de refaire, de faire exactement la même chose.
Mais on le sait, c'est impossible, mais on réessaie, la question de l'exactitude, oui, et surtout le temps qui s'est écoulé, ce n'est plus le même temps, donc ce n'est plus la même chose.
Répéter, c'est essayer de remonter le temps.
13.09.14 - Une merveilleuse journée.
A la Mala, tout le monde semblait heureux, grand soleil, eau limpide et sans méduse.
Du paddle avec des amis.
Des rencontres amicales.
Puis une nage libre et lointaine, sans crainte.
C'est comme si l'été (re)commençait à la Mala.
09.09.14 - Une ligne (téléphonique).
07.09.14 - Dur.
Que c'est dur d'accepter qu'on va mourir.
05.09.14 - Danse contemporaine, une définition par l'exemple.
02.09.14 - Une expo : ArtLovers : Histoires d'art dans la collection Pinault.
Date : 2014-09-01 Lieu : Grimaldi Forum Monaco Artiste : Multiples Titre : ArtLovers : Histoires d'art dans la collection Pinault Type : Installation
Description :
Présentée au Grimaldi Forum de Monaco à partir du 12 juillet 2014, l'exposition "ArtLovers" propose de relire une quarantaine d'œuvres majeures de la collection Pinault à l'aune des liens, explicites ou secrets qu'elles entretiennent avec des œuvres antérieures.
La notion d’intertextualité, d’art "au second degré", sert donc de fil rouge au choix des œuvres présentées à Monaco, qui réunit certaines des pièces les plus célèbres de la collection et des œuvres plus rares, voire inédites, dont une quinzaine n’a jamais été présentée lors de précédentes expositions.
De la citation à l’allusion, de la référence à la parodie, de l’hommage à la critique, du détournement au réemploi, de la transposition au remake, l'exposition ArtLovers propose de découvrir l’extraordinaire dynamique d’inspiration, de transformation, de production de formes et d’idées issu de la diversité des relations des œuvres entre elles. Une dynamique positive, à l’opposé de toute révérence et de toute nostalgie.
L’exposition "ArtLovers" témoigne de la grande diversité de la Collection Pinault en réunissant les peintures, sculptures, installations, vidéos et dessins d’artistes de générations (des années 1960 à aujourd’hui) et d’origines géographiques différentes (Europe, Amérique, Asie, Moyen Orient) : Adel Abdessemed, Maurizio Cattelan, Jake & Dinos Chapman, Chen Zhen, Marlene Dumas, Urs Fischer, Dan Flavin, Paul Fryer, Cyprien Gaillard, Douglas Gordon, Subodh Gupta, David Hammons, Damien Hirst, Jeff Koons, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sherrie Levine, Paul McCarthy, Jonathan Monk, Takashi Murakami, Giulio Paolini, Richard Prince, Rob Pruitt, Charles Ray, Rudolf Stingel, Elaine Sturtevant, Hiroshi Sugimoto, Javier Téllez, Piotr Uklanski, Rachel Whiteread, Yan Pei-Ming, Zeng Fanzhi, Zhang Huan.
En écho à l’exposition, trois œuvres de Thomas Schütte, Subodh Gupta et Urs Fisher seront également présentées dans les espaces du Palais Princier ouverts à la visite.
Commissariat : Martin Bethenod - Directeur de Palazzo Grassi-Punta della Dogana
Accrochage :
Très efficace (dans le sens de démonstration du propos de l'exposition), réparti en 6 "Atlas", des documents à disposition, et un plan ! (Ikea quoi) Un gros problème aussi, l'oeuvre de Piotr UKLANSKI diffuse du son dans toute l'exposition, et c'est extrêmement gênant, par exemple l'oeuvre "All" (9 gisants) de Maurizio Cattelan, on aimerait bien la découvrir en silence.
Avis :
Extrêmement didactique et scolaire, c'est le parti pris, soit, donc c'est super intéressant, mais impossible d'avoir une émotion globale. De plus on est enfermé dans une démonstration permanente du commissaire, de l'air ! (d'ailleurs il y a une fente vers une oeuvre de Bertrand Lavier à l'extérieure, et ça fait un bien fou) En revanche, des oeuvres très fortes.
Cornelius Castoriadis : "Dieu n'existe que pour ceux dont le langage contient le mot dieu."
26.08.14 - Une expo : Staël, la figure à nu, 1951-1955.
Date : 2014-08-26 Lieu : Musée Picasso, Antibes Artiste : Nicolas de Staël Titre : Staël, la figure à nu, 1951-1955 Type : Peinture, dessin
Description :
À l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste, le musée Picasso organise, avec la collaboration du Comité Nicolas de Staël, du 17 mai au 7 septembre 2014, une exposition dédiée au nu et à la figure dans l’œuvre de Nicolas de Staël. À partir de 1951 en effet, et jusqu'à sa disparition le 16 mars 1955, Staël renoue dans sa production avec les grands thèmes de la peinture, et en particulier avec celui du nu et de la figure féminine – que l’exposition d’Antibes illustrera en rassemblant, pour la première fois, un ensemble de peintures et de dessins souvent inédits qui lui sont consacrés.
Accrochage :
Classique, rien à dire, si ce n'est que c'est beaucoup trop court, et on a vraiment pas envie de rentrer dans l'univers Picasso juste après.
Avis :
L'homme de la synthèse, de la profondeur, de l'essentiel. On peut apercevoir à quelques rues du musée son appartement ayant une vue directe sur la mer et d'où il s'est jeté. Comment peut-on se suicider en regardant la mer ? La mer, l'essentiel inaccessible ?
Dès que je ne suis plus seul, dans n'importe quelle situation de la vie, je ne suis plus libre. Je subis, j'accepte, je m'adapte ; je me trompe.
Et puis la limite ; et petit à petit des protections se mettent en place, plus forte que moi, pour résister à l'invasion de l'autre.
Ces protections fonctionnent comme des muscles mobilisés passivement, indirectement ils vous tiennent debout, directement ils blessent. C'est très violent la passivité, surtout pour l'autre.
13.08.14 - Mercredi matin.
Ce mercredi matin, d'un coup, l'orage, la pluie, forte et abondante, la température, en baisse, le ciel, totalement couvert. Il a fallu vite se lever pour fermer toutes les fenêtres et rentrer tout ce qui traînait dehors. Il a fallu, d'un coup, ranger toute l'insouciance de l'été, encore endormi.
Ce mercredi matin a marqué la fin de la première partie de l'été, celle qui prenait sa source dans le printemps.
Ce mercredi matin a marqué le début de la deuxième partie de l'été, celle qui se réfugie dans les bras de l'automne.
Le soleil est revenu, les couleurs sont intenses.
12.08.14 - Le presque et l'art vivant, ou la convergence.
Prenons une suite qui tend vers 1, par exemple 1+1/n. Elle se rapproche de plus en plus de 1, mais n'est jamais égale à 1, l'écart se réduit de plus en plus.
Prenons un geste défini ou imaginé ; appelons ce geste parfait par facilité de langage. Sa réalisation ne sera jamais ce geste ; on va s'en rapprocher, en le refaisant, plus vite, plus calme, plus juste, mais jamais l'atteindre. Avec l'expérience (ou le hasard ?) l'écart va se réduire, on va presque l'atteindre.
Tout est dans ce presque, dans cet écart ; n'y aurait-il pas un peu de beau aussi dans ce presque ?
Recette de cuisine:
- Un état initial (soi, ici et maintenant)
- Un état final (un autre, ici ou là, avant ou après)
- Un chemin (comment)
- Un décision (pourquoi)
- Un acte (parce que)
Résumons les italiques:
- parfait
- hasard
- presque
06.08.14 - De l'influence.
Quand je vois une oeuvre d'art qui me réjouit, j'ai tout de suite envie de faire la même chose, trait pour trait, pour jouer, "hé oh, moi aussi je veux jouer avec toi !". L'art comme un appel à venir jouer dehors, comme à l'école, comme dans la rue avec ses copains d'enfance.
03.08.14 - Poissons.
Depuis que je nage dans la mer, je mange beaucoup moins de poissons.
29.07.14 - Le hasard.
Ce qui me plaît dans le hasard, c'est que l'Homme est incapable de le générer, alors qu'il en est issue.
21.07.14 - La Grande Bellezza.
On ne fait pas l'amour avec la grande bellezza, on fait l'amour avec la vie.
20.07.14 - Dans chorégraphie, il y a graphie.
Pour un texte, une idée --> écrire : un stylo, un ordi.
Pour un dessin --> dessiner : un crayon, une feuille.
Pour du son, la musique --> écrire : une partition, ou enregistrer : un fichier.
Pour la danse, le mouvement --> chorégraphier : comment écrire le mouvement ? comment le travailler, le modifier, le raturer, le reprendre autre que par le mouvement direct ? écrire sur les corps, mais la mémoire ? la disponibilité des corps ? la vidéo, mais quand c'est fini ; reste la notation, type Laban, ou un logiciel ? 3D et stop motion ?
19.07.14 - Détruire ou créer.
La meilleure façon de détruire quelque chose, c'est de la connaître profondément ; en s'y confrontant, en l'expérimentant. Le risque, si le but est effectivement la destruction, c'est l'empathie, et pire, l'orgueil de sa maîtrise.
Nous devenons alors son re-créateur, la rendant encore plus forte. Nous voilà détruit par soumission.
La meilleure façon de créer quelque chose, c'est de la connaître profondément ; en s'y confrontant, en l'expérimentant. Le risque, si le but est effectivement la création, c'est l'empathie, et pire, l'orgueil de sa maîtrise.
Nous devenons alors son destructeur, la rendant encore plus faible. Nous voilà détruit par soumission.
A la fin, c'est toujours les bactéries qui gagnent.
18.07.14 - Monaco.
Parc d'attraction, et parc de répulsion.
Parc à thème, sur l'argent, les choses pas claires, et le bien comme il faut.
Un parc pour que les enfants jouent, en sécurité.
Un parc.
14.07.14 - Sauter ou se laisser tomber.
Encore une fois, face à la peur, c'est la décision et l'acte qui sont en jeu.
Et se laisser tomber est beaucoup plus dangereux.
13.07.14 - La mauvaise foi (et Le procès de Viviane Amsalem).
La lâcheté n'est pas toujours facile à caractériser ; pourtant, il semble que dans le langage, cette lâcheté prend la forme de la mauvaise foi. Ainsi face à quelqu'un qui est de mauvaise foi, vous êtes quasi sûrs (à expérimenter) d'être en face d'une personne en situation de lâcheté.
Le procès de Viviane Amsalem est un film impressionnant qui traite du non-amour entre une femme et un homme inscrit dans la société israélienne, et qui traite en particulier de la mauvaise foi, au sens de la lâcheté, et surtout, au sens premier des termes mauvaise et foi.
12.07.14 - La mémoire de l'eau.
(suite à un documentaire sur France 5)
Le point clef serait qu’il n’y ait pas que les molécules, il y aurait aussi leurs ondes électromagnétiques, et que ces ondes pourraient exister même sans leurs molécules d'origine quand un élément comme l’eau les retiennent.
11.07.14 - Essai sur la fragilité.
C'est au bord, tout au bord. Dans les Gorges du Loup.
C'est haut. En bas, de l'eau.
C'est tout droit, juste après le bord.
10.07.14 - La vie en équation.
Vie = Eau + Mouvement
Ce n'est pas de moi (un scientifique-sportif sur France Inter ?), je pensais que Vie = Mouvement, j'avais oublié l'eau, on se sent très bête parfois.
05.07.14 - Le compositeur chorégraphe.
Une musique passe. Elle vous prend, vous emporte, jusqu'à vous faire danser.
Le compositeur de la musique n'est-il pas chorégraphe ? Le chorégraphe de votre improvisation ?
A ce moment là, à cet endroit là, vous avez partagé avec lui un bout de votre corps, un bout de votre temps, un bout de votre vie.
01.07.14 - Sauter ou se laisser tomber.
Encore une fois, face à la peur, c'est la décision et l'acte qui sont en jeu.
Et se laisser tomber est beaucoup plus dangereux.
28.06.14 - Essai sur la fragilité.
C'était dans la mer. Il y a avait une méduse. J'ai eu peur. Pas elle.
08.06.14 - Le réseau social qui ne bouge pas.
Il n'est pas possible d'insérer des images animées de type .gif sur Facebook (ou du moins c'est très compliqué et très limité). Que pensez d'un réseau social qui refuse le mouvement ?
07.06.14 - Me lever le matin.
Et ne rien avoir à faire.
06.06.14 - Bill Viola = Venise.
Bill Viola, c'est extra-ordinaire, un travail énorme et précis, c'est très fort, forcément.
Venise, c'est extra-ordinaire, c'est magnifique tout le temps, partout, merveilleux, forcément.
On pourrait donc écrire que Bill Viola = Venise.
Mais j'ai un problème, quand c'est obligé, j'ai un problème, je n'y arrive pas, forcément.
Il est des rencontres où je pourrais passer ma vie à m'excuser tellement j'ai été mauvais. Mauvais au sens où je n'ai pas été moi-même. Mais pourquoi donc ? Et c'est quoi finalement ces rencontres qui n'en sont pas ?
25.05.14 - Early Morning Rain.
Chanson de Gordon Lightfoot, dont la version de Bob Dylan (la meilleure), utilisée pour la Spanish Dance de Trisha Brown, est introuvable.
In the early morning rain with a dollar in my hand
With an aching in my heart and my pockets full of sand
Now, I'm a long way from home and I miss my loved ones so
In the early morning rain with no place to go
Out on runway number nine a big 707's set to go
But, I'm stuck here in the grass where the cold wind blows
Now, the liquor tasted good and the women all were fast
Well, there she goes, my friend, well she's going down at last
Hear the mighty engines roar - see the silver bird on high
She's away and westward bound - far above the clouds she'll fly
There the morning rain don't fall and the sun always shines
She'll be flying over my home in about three hours time
This old airport's got me down - it's no earthly good to me
'cause I'm stuck here on the ground as cold and drunk as I can be
You can't jump a jet plane like you can a freight train
So, I'd best be on my way in the early morning rain
You can't jump a jet plane like you can a freight train
So, I'd best be on my way in the early morning rain
Pourquoi les vélos d'hommes ont une barre en plein milieu ? A quoi elle sert cette barre à part à se faire encore plus mal quand on tombe ?
10.05.14 - Sucré ou salé ?
Le sucré se ramollit au contact de l'air.
Le salé se durcit au contact de l'air.
Encore une histoire d'eau tout ça.
07.05.14 - Une expo : Inspirations.
Date : 2014-05-07 Lieu : Les Arts Décorarifs Artiste : Dries Van Noten Titre : Inspirations Type : Mode
Description :
Du 1er mars 2014 au 2 novembre 2014, Les Arts Décoratifs consacrent une exposition au créateur de mode belge, Dries Van Noten. Cette première exposition à Paris est une invitation à un voyage intime et affectif de son univers. En présentant ses sources d’inspiration nombreuses et multiples, Dries Van Noten a choisi de nous révéler son processus si particulier de création. Ce projet totalement inédit, fait d’accumulations choisies et de superpositions pensées, confronte les collections de mode féminine et masculine de Dries van Noten aux collections de mode des Arts Décoratifs, ainsi qu’aux photos, vidéos, extraits de films, références musicales, œuvres d’art françaises et internationales provenant de collections publiques et privées qui ont nourri sa création.
Accrochage :
Peu de lumière, vitrines lourdes, mur et sol recouverts des motifs que l'on retrouve dans les créations, le visiteur est enfermé ou envahi ou immergé dans l'univers de Dries Van Noten.
Avis :
Sombre, peu de lumière, vitrines anguleuses, ce qui créé un inconfort et une inquiétude de se blesser. Et qui rend ainsi cette exposition difficile d'accès. De plus, quand on s'accroche à une oeuvre, ce n'est pas une oeuvre de Dries Van Noten, on est paumés. Soit, il faut du temps, et petit à petit, on rentre dans son univers, et l'on comprend que l'on a à faire à quelqu'un de complexe qui fait un travail profond sur le monde qui l'entoure.
Dès notre naissance, nous sommes étiquetés :
- Prénom
- Nom
- Date de naissance
- Lieu de naissance
Je, après, maintenant et ici.
28.04.14 - Une expo : La Traversée.
Date : 2014-04-27 Lieu : Jeu de Paume Artiste : Mathieu Pernot Titre : La Traversée Type : Photographie
Description : Mathieu Pernot, né en 1970 à Fréjus, vit et travaille à Paris ; après des études d’histoire de l’art à la faculté de Grenoble, il entre à l’École nationale de la photographie d’Arles, d’où il sort diplômé en 1996. Son œuvre s’inscrit dans la démarche de la photographie documentaire mais en détourne les protocoles afin d’explorer des formules alternatives et de construire un récit à plusieurs voix. L’artiste procède soit par la réalisation de séries – parfois en résonance entre elles à travers personnages, chronologies ou thèmes –, soit par la rencontre avec des images d’archives. Dans tous les cas, ce nomadisme d’images et de sujets souligne son souhait d’éviter un récit de l’histoire à sens unique. Le déplacement perpétuel de ses images évoque donc une réalité qui est loin d’être figée ou immuable. L’exposition du Jeu de Paume présente une sélection de séries réalisées par l’artiste au cours des vingt dernières années. Elle met en espace un nouveau montage faisant dialoguer des corpus d’images et d’objets et établit une forme de traversée dans son œuvre, jusqu’à sa dernière pièce, Le Feu, produite spécialement pour l’occasion.
Accrochage : Des jolies photos bien comme il faut.
Avis : Quand on me dit ce que je dois penser et ce que je dois voir, ça ne m'intéresse absolument pas, désolé.
Date : 2014-04-27 Lieu : Jeu de Paume Artiste :Robert Adams Titre : L'endroit où nous vivont Type : Photographie
Description :
Né à Orange (New Jersey) en 1937, Robert Adams grandit dans le Wisconsin, puis dans le Colorado où il réside plus de trois décennies avant de s’installer en Oregon. Depuis ses débuts en photographie, au milieu des années 1960, Adams est considéré par beaucoup comme l’un des chroniqueurs les plus importants et les plus influents de l’Ouest américain. L’exposition "Robert Adams : l’endroit où nous vivons" reflète l’intérêt ancien d’Adams pour la relation tragique entre l’homme et la nature ainsi que sa quête d’une lumière et d’une beauté rédemptrices au sein de paysages dégradés. Ses images se distinguent par leur économie et leur lucidité, mais aussi par un mélange de déploration et d’espoir. Avec plus de deux cent cinquante tirages choisis parmi vingt et une séries distinctes, cette rétrospective réunit pour la première fois les diverses facettes d’un corpus considérable. Composée et articulée en concertation avec le photographe lui-même, cette exposition offre un récit intime et cohérent de l’évolution de l’Ouest des États-Unis à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècles, mais aussi un regard stimulant sur la complexité et les contradictions de notre société contemporaine mondialisée.
Accrochage :
Tirages en N&B récents et anciens, cadres blancs et vitrés, mur gris, accrochage très classique en ligne principalement à hauteur de la tête.
Avis :
La photographie dans son sens premier, un travail profond sur la lumière et le cadrage. Les tirages de la première salle sont impressionnants. L'accrochage est très efficace, le but est de regarder les photos, et on les regarde.
Date : 2014-04-24 Lieu : Gaîté Lyrique Artiste : Multiples Titre : Motion Factory Type : Ateliers (Dessins, maquettes, personnages, collages, pliages, vidéos...)
Description :
Créer un film comme on réalise un tour de magie. Croquis, maquettes, figurines en bois, pâte à modeler ou papier : découvrez l’envers du décor de l’animation tactile à travers les imaginaires les plus fous de cette génération ultra-créative de réalisateurs. Pour Motion Factory, ils réinventent, bricolent et adaptent le do it yourself et la tradition tactile aux outils de leur temps. Entre création manuelle et avant-garde digitale, l’exposition vous fait découvrir le savoir-faire de cette factory hors du commun. 24 images sont nécessaires pour faire une seconde de film : cela laisse deviner le travail produit des nuits durant, pour un sourire, une mèche de cheveux qui s’enroule, un haussement de sourcil ou un dialogue. Combien de longues et heureuses heures sont passées, penché au-dessus d’une maquette, insufflant patiemment vie à des personnages et des mondes, enfouis dans des zestes d’enfance ? L’animation prend une éternité, c’est aussi pour ça qu’elle est un art à part entière.
Les réalisateurs : Kyle Bean, Kijek & Adamski, Johnny Kelly, Pic Pic André, Peter Sluszka, Jamie Caliri & Alex Juhasz, Sumo Science (Will Stud & Ed Patterson), Sean Pecknold, Kangmin Kim, Joseph Mann, Andrew Thomas Huang, Hayley Morris, Elliot Dear, Emma de Swaef & Marc James Roels, Mikey Please, Conor Finnegan et Yves Geleyn.
Accrochage :
18 ateliers en forme de cabane, une projection sur un écran de 21m, une salle de projection, un espace de tournage.
Avis :
Totalement réjouissant car très instructif et très concret. La Kino Factory démystifie la fabrication, beaucoup de réponses, et oui, il faut vraiment créer 24 images en vrai pour faire 1 seconde de film en vrai. Cependant une musique générale de fond soûlante, exposition beaucoup trop répétitive, beaucoup trop de films, grande lassitude et regret d'arrêter. Si c'est un atelier, c'est réussi, si c'est une expo, c'est raté.
Date : 2014-04-23 Lieu : MEP Artiste :Fouad Elkoury Titre : Le plus beau jour Type : Diaporamas (photos et texte)
Description :
Photographe et vidéaste libanais, Fouad Elkoury vit entre Paris et Beyrouth. Dans les années 1980, il couvre la guerre civile au Liban et au Proche Orient. Son travail aborde le paysage urbain comme la dimension d’intimité ou les questions socio-politiques en temps de guerre. Exposé notamment au Palais de Tokyo, à la Biennale de Venise, au Beirut Art Center, Fouad Elkoury présente, avec cette installation de plusieurs diaporamas vidéo, sa deuxième exposition à la Maison Européenne de la Photographie. Comme il l’explique, « tout est parti d’un poème d’Etel Adnan To live in a time of war / Vivre en temps de guerre, que je tenais à illustrer. Avec le temps, et au gré des associations d’images, ce souhait s’est transformé en une projection multiple, une sorte de pièce en trois actes qui raconte plusieurs histoires à la fois. »
Accrochage :
Diaporama de photos projeté sur 3 écrans fluides (un au centre, un à gauche, un à droite), et qui bougent légèrement grâce à un ventilateur. Un poème s'écrit au fur au mesure à côté des photos.
Avis :
Un voyage, poétique, doux, et la guerre, et l'après-guerre, des histoires.
"Maintenant ce n'est plus qu'une question de patience, je vois bien que le développement de l'idée aboutit à des schémas que je reconnais. J'écris les détails, longuement. C'est le moment de faire jouer mes dix-huit ans de pratique mathématique !" - Théorème vivant (p. 154 de l'édition Grasset) de Cédric Villani
23.04.14 - Une expo : Paris.
Date : 2014-04-23 Lieu : MEP Artiste :Martin Parr Titre : Paris Type : Photo
Description :
Depuis trente-cinq ans, Martin Parr photographie des scènes de la vie ordinaire qui ont le don de nous prendre au dépourvu, pressentant la vulnérabilité inhérente à chacun de nous. Aujourd’hui il nous invite à le suivre à travers Paris. Pendant deux ans, Martin Parr s’est penché sur les Parisiens et les Parisiennes et a photographié les Champs-Élysées, les touristes, le 14 juillet, les défilés de mode, le salon d’aéronautique du Bourget, Paris Plage, les musées, les foires d’art, le salon de l’agriculture… Une soixantaine d’œuvres, images inédites et clichés plus anciens, illustre ainsi le Paris de Martin Parr, notre capitale vue par le plus anglais des photographes.
Accrochage :
Des clichés, vus sous un autre angle, des clins d'yeux, un cadrage Martin Paar, mais c'est aussi l'accrochage qui donne le vrai souffle à cette exposition, on se sent en mouvement dans Paris avec les touristes, les promeneurs, ou en train de défiler, acteur et spectateur, devant et derrière, en même temps.
Avis :
Tirages faisant ressortir de très belles couleurs, sous vitre, cadres blanc laqués en bois. Formats multiples et très variés, photos accrochées à des hauteurs aussi très variées. Murs peints en couleurs en échos aux couleurs des photos.
Date : 2014-04-12 Lieu : Villa Arson Artiste :Aurélien Froment Titre : Fröbel Fröbeled Type : Installation (dessins, photos, gravures, tableaux, sculptures)
Description :
La première - FRÖBEL FRÖBELED - est l’aboutissement d’un travail mené par Aurélien Froment depuis une dizaine d’années autour de la figure du pédagogue allemand Friedrich Fröbel, fondateur au XIXe siècle du Kindergarten, l’une des premières institutions dédiées a l’éducation des jeunes enfants. Ce travail a été mené notamment lors de deux résidences à la Villa Arson en 2012 et 2013 qui ont donné lieu à la réalisation d’un ensemble de photographies des jeux éducatifs de Fröbel. Réunissant les images et les objets dans une même installation, Fröbel Fröbeled, que l’on pourrait traduire par « Fröbel fröbelé », est une œuvre-exposition sur Fröbel à la Fröbel, une exposition fröbelienne de Fröbel.
Accrochage :
Une ligne à hauteur d'homme de dessins, tableaux, photos, qui fait tout le tour de la pièce, sur les 4 faces . Mélange de noir et blanc et de couleur. Au centre de la pièce des panneaux et des tables dont les plateaux sont quadrillés et sur lesquels reposent des objets et jeux en bois, que l'on ne peut "pas trop" toucher. Exposition non éclairée artificiellement.
Avis :
Assez touchant, une douceur, sans trop savoir pourquoi, du gris, un monde passé, une pédagogie à repenser, et une fleur, lumineuse, qui apparaît, dans un coin.
Il y a ceux qui vont se battre sur le terrain, qui à chaque instant mettent en jeu leur vie, donne leur vie, pour défendre un état, un peuple, j'admire leur courage ; et il y a ceux qui refusent de se battre, et parfois je trouve qu'ils font preuve d'un courage bien plus fort.
Oui, il faudrait étudier la question au cas par cas.
14.04.14 - Confort à tous les étages.
C'est toujours bien les généralités, ça rassure, c'est très con, et on est sûr d'avoir tord : on trouvera toujours un cas particulier qui montre la bêtise du propos. Du coup justement, plus de doute ou d'hésitation, et ça c'est très confortable pour commencer à réfléchir.
13.04.14 - Qu'allons-nous faire avant de mourir ?
En discutant avec mes amis, j'ai remarqué que dans la vie de chacun d'eux, à un moment précis, était arrivée une question plus fondamentale que fatidique : "Que veux-tu faire avant de mourir ?"
La réponse arrive en général de façon évidente, le plus dur c'est d'arriver à la question, pas la réponse. Et c'est une question qui suit celle qui s'est posée quelques années plus tôt : "Que veux-tu faire dans la vie ?"
Dans mon cas, la réponse fut savoir danser. Au début, c'était très précis, il s'agissait d'apprendre à danser. Et petit à petit en apprenant à danser, ce savoir danser s'est agrandit comme un faire libre avec mon corps. C'est pas gagné !
12.04.14 - Une expo : Comment se faire raconter les guerres par un grand-père mort.
Artiste :Jean-Yves Jouannais Lieu : Villa Arson Date : 12.04.2014 Type : Installation (abécédaire, collages, coloriages, vidéos, sculptures)
Description :
COMMENT SE FAIRE RACONTER LES GUERRES PAR UN GRAND PERE MORT tente de révéler les sources et les développements parallèles du travail mené depuis 2008 par Jean-Yves Jouannais sur l’Encyclopédie des guerres, qui sous la forme d’un abécédaire à géométrie variable, a pour ambition de constituer le récit oral de l’ensemble des conflits armés de l’Iliade jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’Encyclopédie des guerres est une entreprise littéraire qui s’invente à force de citations et de collages, de rapiéçages, voire même de fictions, sans pour autant rechercher le moindre destin éditorial.
Accrochage :
3 pièces. 1ère pièce l'abécédaire composé de feuilles accrochées sur lesquelles on peut lire les entrées, des dessins coloriés par le petit-fils de l'artiste je crois, un poilu (en cire ?), un escalier de bibliothèque (fragile). 2e pièce, la projection des conférences de l'artiste au Centre Pompidou. 3e pièce, des tableaux présentant des avions, tanks,... à la manière d'un classement botanique, et un bureau avec une carte militaire.
Commentaire :
Un premier accès pas facile formellement, on picore quelques mots, bon, puis on regarde la vidéo d'une conférence et tout s'éclaire, et l'on revient dans l'abécédaire qui prend sens, et ça se passe, chaque mot re/créé un lien plus ou moins distant avec son propre grand-père et nos grand-pères imaginaires, une plongée dans ses souvenirs, son imagination et nos questions laissées sans réponse.
La danse, ça me permet de me suicider sans mourir.
Et donc de pouvoir recommencer à mourir, mais mieux.
Juste avant que ce ne soit plus possible.
10.04.14 - Les oiseaux au printemps.
A la piscine, quand il y a du monde et que les vestiaires sont mixtes, les jeunes hommes sifflent en se changeant dans les cabines.
08.04.14 - Et merde, et encore !
Dès que c'est nouveau, j'ai tout faux. Je suis incapable de faire correctement quelque chose pour la première fois. Face à une nouvelle technique, une nouvelle pensée, une nouvelle situation, je me plante, je trébuche dans mon premier pas, pire, je fais de la merde. Ensuite tout mon travail va consister à essayer de me sortir de cette merde, d'en voir le côté fumier, pour essayer d'en faire germer quelque chose, et de refaire un premier pas, mais s'en marcher dans le premier, un deuxième pas expérimenté des erreurs du premier.
Encore un échec, vais-je réussir à faire mon deuxième pas sans encore me planter ? le délai est court, très court au vu de toutes les erreurs à reprendre.
Pour un femme, un vêtement, c'est binaire, soit il est sale, soit il est propre.
Pour un homme, un vêtement, c'est quantique, c'est à dire que soit il est sale, soit il est propre, soit les deux.
31.03.14 - Absolument vôtre.
Une femme a des caractéristiques.
Un homme a des caractéristiques.
Si cette femme et cet homme se mettent en relation, alors ces caractéristiques deviennent relatives à l'un et à l'autre, c'est à dire qu'elles se transforment en qualités et en défauts.
L'amour, créateur de relatif, est destructeur d'absolu.
28.03.14 - Mourir c'est la merde.
Oui, pour s'organiser ça devient compliqué ; un verre avec des amis, pas possible, se faire un ciné pas possible, piou, compliqué. Pire, pour l'administration par exemple, littéralement vous n'existez plus !
20.03.14 - Être debout.
Danser, c'est faire des mathématiques debout.
16.03.14 - Un coeur qui bat, à prendre entre ses mains.
14.03.14 - Exceptionnel.
02.03.14 - Vie et société.
Je reviens sur la notion de Ligne d'Univers abordé dans ma note du 13.02.14. Je déteste ce terme que semble très ésotérique, mais c'est bien un terme scientifique.
En fait, au lieu de prendre la ligne du temps et d’y poser des événements qui arrivent, et donc d'y regarder la durée qui sépare les événements et d'y attendre ou d'y organiser le prochain, et c’est comme ça que s'organise notre société, la ligne d’univers est un chemin séquentiel d'événements, et ça c’est beaucoup plus proche de la vie.
28.02.14 - Du rôle de la timidité dans la lâcheté.
La timidité n'est pas à l'origine de la lâcheté, mais elle est son révélateur, son accélérateur si vous avez été lâche.
Si vous ne décidez pas, alors la timidité va vous enfoncer dans votre non-décision, mais si par contre vous décidez, alors elle va vous porter, vous rendre plus fort dans la décision.
Colère et timidité, le cocktail anti-lâcheté !
27.02.14 - De la lâcheté.
Suite à de nombreux événements qui viennent de se passer et où j'ai été profondément lâche, ou lâche, car quand on est lâche, on l'est profondément, j'ai dû me reposer, ou poser, la question de ce qu'est et n'est pas la lâcheté. Pour vous c'est sans doute clair, mais pour moi l'écrire va me permettre j'espère de me secouer.
La lâcheté, c'est quand on ne prend pas de décision. Peu importe la décision, l'essentiel c'est d'être conscient et de décider.
Souvent on se perd car on ne sait pas qu'elle est la bonne décision, la peur de prendre la mauvaise, et on cherche, et on se perd, et puis c'est trop tard. Prendre une mauvaise décision est bien moins grave que de ne pas prendre de décision du tout.
Le lien avec l'art est direct, un trait est un trait, un geste est un geste, il n'y a pas de bons gestes ou de mauvais gestes, il n'y a que des gestes et des non-gestes.
Dans la réalité, les choses ne sont pourtant pas si simples. Et be oui, encore et encore, je dois encore me le rappeler. J'ai remarqué qu'"être à la masse" est le meilleur ami de la lâcheté, par contre la colère est son pire ennemi, vive la colère !
Très difficile aussi, les autres, par exemple, vous prenez une décision, mais cette décision va à l'encontre de l'autre, dans ce cas attendez-vous à des "t'es vraiment pas courageux" ou à des "tu fuis". Là il faut bien réfléchir sur sa décision, a-t-elle été prise en soi, conscient, et dans ce cas, courage, il faut tenir, ou relativement à l'autre, et dans ce cas courage, il faut re-décider, librement.
Dans mon cas, c'est terrible, mais la colère reste mon meilleur ange-gardien contre la lâcheté. Mais je ne suis pas toujours en colère, et cela m'inquiète.
24.02.14 - Synonyme.
Lorsqu'une femme et un homme se pénètrent, il y a convergence.
Converger est donc un synonyme de pénétrer.
"Le temps" n'existe pas.
La théorie de la relativité tient compte de cette non-existence.
Le temps c'est de l'espace.
Il ne faut pas parler d'espace et de temps, mais d'espace-temps.
Quatre dimensions (x,y,z,ct).
La physique newtonienne est un cas particulier de la physique relativiste.
Nous sommes des êtres déroulés dans le temps.
Le présent n'a pas de sens, par exemple la lumière que nous voyons a été émise par le soleil il y a 8 minutes.
Notre vie est une succession d’événements.
A chaque instant, nous vivons un événement.
Si on représente un événement par un point, en les empilant on obtient notre Ligne d'Univers.
La notion de Ligne d'Univers permet d'adapter la vision newtonienne à la vision relativiste.
Sa Ligne d'Univers est l'ensemble, pris dans sa continuité, de tous les instants vécus et à vivre.
En physique newtonienne, la relation causale se confond avec la relation chronologique.
La Terre a son temps propre.
Chacun a son temps propre, qui s'écoule de la même façon, il faut toujours 4h pour digérer à tous. Le temps ne s'écoule pas de la même façon dans des champs de gravitation différents.
Exemple, quelqu'un au bord d'un trou noir nous paraîtra immobile, l'observer se déplacer, pendant 1 seconde pour lui, nous prendra à nous, sur la Terre, un temps infini.
Exemple, les jumeaux de Langevin.
En physique newtonienne, la gravitation est une force, elle est une courbure en physique relativiste.
En physique newtonienne, l'ordre est total (A => B ou B => A), en physique relativiste l'ordre est partiel (A => B ou B => A ou ni l'un ni l'autre, causalement déconnectés).
Bonne nuit.
11.02.14 - Hotbits.
Ce site utilise souvent un générateur de nombres aléatoires basé sur l'algorithme Mersenne Twister, donc des nombres speudo-alétoires, mais très très largement suffisant pour l'utilisation que j'en fait !
Pour ceux qui voudraient de vrais nombres aléatoires il faut aller chez Hotbits, ils sont issus des émissions de particules d'un produit radioactif (!?), mais n'ayez pas peur, le site est sécurisé !
09.02.14 - Mono Moto.
La proportion de Monoskieurs est-elle plus importante parmi les Motards ?
08.02.14 - La naissance des idées.
Conférence TED de Cédric Villani, il y distingue 7 ingrédients :
1) La documentation (ce qui nourrit le cerveau)
2) La motivation (ce qui rend heureux - attention c'est moi qui rajoute ça)
3) L'environnement (labo, institut, culture, ville, rencontre)
4) Les échanges (discussion directe ou à distance)
5) Les contraintes (exemple Ligeti, Pérec)
6) Le bon dosage travail-intuition (exemple Poincaré)
7) La persévérance et la chance (la plupart des idées ne marchent pas, la chance en sauve une)
07.02.14 - Au bout de quoi ?
Un travail artistique amène (doit amener) à la question "mais est-ce que je suis aller jusqu'au bout ?".
Au bout de quoi ? Comment peut-on aller au bout ?
Je réfléchissais à un travail sur la haine, et je me dis "va au bout!", ok, je prends deux personnes qui se haïssent, je leur donne un couteau, et là, avec un peu de chance, si la logique de la haine se poursuit, ils s'entretuent, génial...
Autre exemple, une amie travaille sur l'étouffement, si on va au bout, 1er degré, elle est étouffée, et elle meurt, ouaips, c'est pas le bon bout !
Mauvaise nouvelle, je n'ai pas de réponse ; bonne nouvelle, j'ai quelques éléments.
Pardon, c'est l'inverse, bonne nouvelle, je n'ai pas de réponse ; mauvaise nouvelle, j'ai quelques éléments.
En danse, voilà ce qu'on dit souvent : "ton mouvement, laisse le vivre jusqu'au bout, vas-y fait le vivre encore, puis laisse le mourir, sereinement."
En biologie, je cite wikipedia sur l'apoptose (ou la mort cellulaire programmée), l'apoptose est le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C'est l'une des voies possibles de la mort cellulaire, qui est physiologique, génétiquement programmée, nécessaire à la survie des organismes multicellulaires. Avec le talent de Jean Claude Ameisen, ça donne : "A l'image ancienne de la mort comme une faucheuse brutale se surimpose une image radicalement nouvelle, celle d'un sculpteur au cœur du vivant, faisant émerger sa forme et sa complexité. "La sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice"
"La mort créatrice", que puis-je ajouter, aller au bout = la mort créatrice ?
05.02.14 - Toujours le dernier.
Quand on est cocu, on est toujours le dernier à l'apprendre, assez logique étant données les circonstances (la chaîne de l'info s'arrête là où l'objet de l'info atteint le sujet de l'info, donc le cocu est le dernier, l'info n'a de sens que pour lui).
Mais il y a pire (faudrait que je créé une rubrique mais il y a pire...), c'est quand on est con ! Tout le monde sait qu'on est con, mais pas nous, puisqu'on est con !
03.02.14 - Du sable mouvant.
Vous n'avez pas remarqué, il y a des situations ou des discussions, qui quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, on s'enfonce. Seule solution, se taire et ne plus bouger... Le temps comme ultime recours !
31.01.14 - Inversion.
Mon grand père est mort jeune. Ma mère est aujourd'hui plus âgée que son père.
J'ai beaucoup de mal à comprendre cette inversion, mais j'imagine que ce doit être assez dur pour elle.
30.01.14 - Le point virgule.
J'aimerais être prêt à mourir avant de mourir ; et aujourd'hui je ne suis pas prêt ; et cela m'angoisse.
29.01.14 - Du sexe.
Qu'on soit homme, femme, trans, gay... on a tous le même organe sexuel, la peau.
Aimer ou Etre amoureux, Amour-union ou Amour-passion ?
10.01.14 - Et le coq désarçonna le prince.
Une performance, un coq torturé.
Un refus, le mien, d'intervenir.
Une fuite, la mienne, pour ne pas intervenir, pour ne pas participer, pour ne pas supporter.
Une fuite, la mienne, pour me protéger.
Une erreur, fondamentale.
Un non-acte qui m'a rendu complice d'une torture, on ne me demandait pas d'être un prince, juste un homme.
On ne me demandait rien, c'était à moi d'être en vie, d'agir, par humanité, non par orgueil.
Alors pourquoi ? Une liste, qui s'allonge, dans la profondeur de ma lâcheté.
Maintenant, comment prétendre être un homme, comment prétendre aimer, comment prétendre être père ?
Chaque semaine, faire quelque chose qu'on a jamais fait dans sa vie.
03.01.14 - Le 3 janvier, mets l'paquet.
Oui, je vais tenter une approche très personnelle du Beau. Ouaip, avec un Beu majuscule, ça va dégouliner ! J'ai rappelé hier deux citations qui sont pour moi une façon de définir l'art, et qui à ma sauce, donc réducteur, donne : le détail dans le tout, et le tout dans le détail.
Il y a un sens trivial (quoique, à réfléchir), c'est le détail dans le tout, si on a tout, et bien on a en particulier le détail. Et donc nous y voilà, l'autre sens : le tout dans le détail. C'est ça le Beau pour moi, l'expression par un détail, du sentiment du tout, d'une universalité, d'une évidence, le sentiment d'exister tout entier avec tout le monde.
02.01.14 - Johannes Kepler et William Blake, deux références.
Je pensais les avoir postées depuis longtemps tellement elles sont fondamentales (c'est terrible comme on oublie les choses les plus importantes). Elles proviennent de l'émission de Jean Claude Ameisen (bien évidemment).
"A partir de ce presque Rien, un minuscule atome de neige, j’ai été proche de recréer l’Univers entier, qui contient tout !" Johannes Kepler. Strena seu de nive sexangula [Etrennes ou la neige hexagonale].
"Voir un monde dans un grain de sable,
Et un ciel dans une fleur sauvage,
Tenir l’infini dans la paume de ta main,
Et l’éternité dans une heure.
William Blake. Auguries of innocence [Présages d’innocence].
01.01.14 - Kiss !
31.12.13 - Aimer.
Aimer c'est donner à l'autre la liberté de nous faire souffrir.
28.12.13 - Dialogue monologué.
Retranscription d'un dialogue entre deux danseurs en pleine répétition.
26.12.13 - C'est nul !
Les Hommes ne disparaîtront pas à cause d'une explosion nucléaire ou d'un cataclysme dû au réchauffement climatique, non, les Hommes disparaîtrons à cause de l'amour, ou plutôt du non-amour, du faux-amour, mais tout ça c'est aussi l'amour. Cela semble programmé dans notre être. Qu'avons nous fait de notre capacité d'aimer ? Que faisons-nous de notre capacité d'aimer à chaque instant, à chaque pas ?
L'Homme, une machine à aimer ? ou tu aimes, ou tu meurs, l'amour ou la vie ?
25.12.13 - Movie Christmas!
22.12.13 - Le néant, une motopompe ou une fagne ?
Le jeux des dictionnaires.
Page 673, 2e colonne, 14e nom = ?
Néant : Défaut d'existence; ce qui n'existe point. (Petit Larousse illustré 1986)
Motopompe : Pompe actionnée par un moteur. (Nouveau Petit Larousse 1969)
Fagne : Dans les Ardennes, Petit marais tourbeux au sommet d'une colline. (Le Petit Robert 1968)
Les Shadok ardennais apprécieront.
21.12.13 - Manger avec une grosse cuillère.
Quand on échange sa fourchette contre une grosse cuillère, c'est qu'on laisse le gourmet pour retrouver le gourmand, c'est qu'on quitte une société standardisée pour retrouver l'Homme qui mange, pour retrouver le plaisir moelleux de sa bouche.
Quand on commence à attaquer directement dans le plat, avec la cuillère, là, on est passé à l'orgie !
19.12.13 - Bach, veuillez m'excuser.
"Je n'oserais jamais danser sur du Bach, c'est un tel génie, jamais je ne pourrai me mettre à son niveau" me dit un ami, un grand et talentueux danseur... Et là, comment dire, je me suis fait tout petit, car moi, petit avorton des tapis plastifiés, j'ai commis l'outrage ! Je suis un danseur tellement mauvais que je fais souvent appel à la musique d'un génie, pour m'aider, me soutenir, me faire un sol sur lequel je vais pouvoir m'appuyer, un père quoi.
Alors voilà, mea culpa, Bach, je te présente sincèrement mes excuses, mais j'aime tellement être avec toi que je ne te promets pas de ne pas recommencer, bise.
17.12.13 - Ça va être compliqué.
Une grande soeur à son petit frère, qui a un an et demi de moins, et dont les parents se sont séparés:
"Et be moi j'ai un an et demi d'amour de papa et maman de plus que toi".
Pour ceux qui veulent écouter : Les Pieds sur terre du 17.12.13
En dehors du fait que les années à venir vont, je le crains, leur apporter beaucoup de doutes, cette petite fille et ce petit garçon posent deux excellentes questions :
1) Peut-on quantifier l'amour ?
2) Si oui, le temps est-il ce qui permet de le mesurer ?
Et bien je vais répondre, rapidement, brut, sans justification, comme ça dans dans quelques temps, quand je vais relire ça, j'aurai une preuve de plus, mais écrite, que je suis bien un con.
1) Oui
2) Non (l'amour se mesure aux premiers pas à chaque instant)
J'ai le sentiment que de répondre bêtement à ces deux questions permet d'y voir beaucoup plus clair sur sa vie, ou au moins sur ses choix, Toi aussi amuses-toi, réponds aux questions, et like sur ton réseau social favori.
Toujours tirée du livre Une brève histoire des lignes de Tim Ingold, "Le tracé d'une ligne prend du temps. C'est un geste qui ne peut pas être réduit à un instant unique."
Et il cite Ray Lucas, "il est fondamental d'aller chaque fois au bout de ses mouvements car cela fait partie du processus".
Je trace une ligne, prenant le temps du geste pour le tracé, pour la tracer, je vais au bout de ce geste, du début jusqu'à la fin de fin de ce geste, c'est le mouvement. Du processus "tracer une ligne", je fais un mouvement.
Pour conclure, je me cite, "Du processus naît le mouvement et non l'inverse".
14.12.13 - Et si.
Ah non, pas encore ça ! On va pas écouter ce truc dépressossirupeux de fin de fête de la musique qui pu le mauvais vin vomi, de fin de soirée de merde où tout le monde s'embrasse, enfin pas tout le monde justement, le looser profond, l'handicapé de cette société de merde, le bon be i'faut qu'j'y aille moi, merde arrête, pas ça... et si, c'est là.
13.12.13 - Dans la réalité, les choses ne sont pourtant pas si simples.
C'est tiré du livre Une brève histoire des lignes de Tim Ingold, je vous avais bien dis qu'il était bon ce bouquin !
"Ah oui, j'ai intérêt à faire ça". Quand il s'agit d'argent ou d'organisation de son temps par exemple (c'est d'ailleurs la même chose, reminder : time is money), le mot intérêt est assez facile à comprendre. Alors, alors, le sens d'intérêts à la vie ? Qu'est-ce que donnent des intérêts à la vie ? Qu'est-ce que la vie rapporte ? Qu'est-ce qui rend la vie plus intéressante ? Alors, alors ? L'amour ! (et beh oui, mais vous suivez ou quoi ?)
09.12.13 - Lueur d'espoir, front-face.
T'es moche. T'es moche et t'es vieux. T'es moche, t'es vieux et t'es con.
28.11.13 - Manger.
Alors, c'est bio ? il y a du gluten là dedans ? de l'huile de palme ? des conservateurs ? et l'emballage pas très écolo, provenance ? et combien ça coûte ? ah oui quand même, mais c'est pour qui, le producteur ? le transport ? le distributeur ?
Faire ses courses pour manger est devenu très compliqué, trop ? Non, le problème est en fait que c'était devenu trop facile. On s'est laissé bouffer par la standardisation et l'optimisation. On a abandonné un élément fondamental de notre vie, nous payons maintenant le prix de notre lâcheté, classique.
Dans un article de TGV Magazine (et oui, je lis TGV Mag' (et oui, je dis TGV Mag', mais je ne sais plus pourquoi ? pour faire d'jeun ? non, ça l'fait pas)), je disais donc, dans un article de TGV Mag', Claude Fischler rappelle " savoir ce que l'on mange, c'est savoir qui on est"; bon, j'ai faim, je vais manger, bon app'
19.11.13 - Regarder.
C'est fou comme les femmes sont belles dans les musées !
17.11.13 - Un dimanche de novembre.
Quel est le plus violent, détruire l'amour que l'on reçoit, ou détruire l'amour que l'on ressent ?
Moi, je ne veux rien détruire, surtout pas l'amour.
15.11.13 - Vélib', ah oui !
Course improvisée avec un inconnu vélibien, à fond, entre Bastille et Jussieu, feux grillés, chauffeurs de taxis pétrifiés, et salut en sautant par dessus les trous de la route, ah oui, ça fait du bien.
14.11.13 - Le cycle de la vie.
Aimer, d'après ma note précédente, c'est faire un premier pas, à un instant.
Dans le temps, aimer se traduit alors par une succession de premiers pas, c'est à dire une chorégraphie ressentie, c'est à dire enfin, danser. Lorsqu'il n'y a plus de premiers pas, la danse s'arrête, l'amour est terminé.
Aimer c'est Danser,
Danser c'est Vivre,
Vivre c'est Aimer.
13.11.13 - Le premier pas.
En danse, le plus difficile, c'est le premier pas. Le bon pied, le bon moment, le bon regard.
C'est un moment unique, une cassure, un mini big-bang intérieur : il y a un juste avant, et il y a un juste après. Ce n'est pas du plaisir, ce n'est pas de la douleur, c'est.
Inscrit dans le temps, dans notre vie, il se traduit par un passage. Le passage sur scène, la naissance, la ligne de départ, le saut dans l'eau. En amour, il est coup de foudre, première rencontre, premier mot, premier baiser, première fusion. En biologie, il est hormones et battements.
Dans la vie, le plus difficile, c'est le premier pas. Tant que tu fais un premier pas, tu es en vie.
C'est sans doute pour c'est qu'on danse, juste pour un premier pas, pour vivre.
12.11.13 - Changements d'état.
On ne se sent pas pareil avant et après :
- avoir dormi
- avoir parlé à quelqu'un
- avoir pris une douche
- avoir eu peur
- avoir mangé
- avoir fait l'amour
06.11.13 - Die andere Heimat, Chronik einer Sehnsucht.
Deux films, Heimat I et Heimat II, où on a l'impression qu'il ne se passe jamais rien, et qui pourtant avancent et bouleversent inexorablement, la vie quoi !
04.11.13 - Encore plus pire.
Danser, c'est difficile, mais il y a encore plus difficile, c'est danser en étant un mauvais danseur.
02.11.13 - Le talent, c'est l'envie !
Fançois Cluzet dans l'emission de France Inter "On aura tout vu" du 2 novembre 2013, qui nous apprend aussi que l'on existe d'abord dans le regard de l'autre, et James Thierrée qui redonne au corps sa place.
Voilà, si vous avez bien compris et vraiment envie... votre prochain rôle ne devrait pas être trop mal.
31.10.13 - Où est le vent ?
Que nos rencontres sont tristes.
Nous brisons nos élans, méthodiquement, jours après jours.
Nous nous battons contre les saisons.
Nous perdons.
Que nos rencontres sont tristes.
28.10.13 - L'art du geste.
"Dans tout art il y a un geste de danser [...] ; et plus radicalement encore, il y a un danser de tout art. Ce danser de tout art, c'est le commencement, c'est le point de départ, c'est le geste lui-même.
Ce geste de l'art ce n'est pas le geste technique habituel [... ]. L'art est un faire libre [...], il n'est plus assujetti à un but [...], il ne sert à rien [...], il explore quelque chose à partir de la conscience profonde de cette liberté [...] qui se manifeste comme mouvement du corps, et le mouvement du corps le plus libre [...], ça s'appelle encore la danse."
Je crois que ce qui m'intéresse chez les gens c'est la façon dont ils sont ou non ancrés dans le sol.
21.10.13 - Une bonne journée.
"La vie que nous menons, fait de nous ce que nous sommes"
Je pense qu'une bonne journée, c'est une journée où on comprend cette phrase.
19.10.13 - Localisation.
"Il faut critiquer l'idée que quelque chose est quelque part à un instant donné, mais [il faut penser que] quelque chose est partout [à chaque instant]"
17.10.13 - Une bonne nouvelle.
On commence à ne pas savoir ce que c'est d'aimer.
15.10.13 - La troisième catégorie.
Le monde se divise en deux catégories, ceux qui chient, et ceux qui font chier.
Et il y a la troisième catégorie, ceux qui nettoient la merde.
12.10.13 - Quand 278 rencontre 248.
06.10.13 - Juste avant.
Qu'allons nous faire juste avant de mourir ?
Notre dernière pensée, notre dernière question ?
Quelle est la dernière personne qu'on aura embrassée ?
Quelle est la dernière personne a qui on aura dit je t'aime ?
Comment sera t-on habillé, la dernière chose qu'on aura mangé ?
La dernière odeur, la dernière image, la dernière musique ?
La voix de la dernière personne qui nous aura parlée ?
La dernière ballade, la dernière baignade ?
Juste avant, quelques atomes d'oxygène seront rentrés dans un corps vivant, pour qu'il vive encore, et expulsés, dans une dernière expiration, un dernier voyage intra-cellulaire, pour dire au-revoir, de l'intérieur.
04.10.13 - Gondole.
Faire de la gondole à Venise, c'est ridicule !
Mais aller à Venise, et ne pas faire de gondole, c'est très bête.
26.09.13 - De l'influence des rayons gamma sur le comportement du muguet.
24.09.13 - Le syndrome de la bouée verte.
Je nageais dans la mer, pas très loin du rivage, tentant de rejoindre la deuxième bouée verte. Peu avant la mi-chemin, une conviction, profonde, la conviction que je n'y arriverai jamais.
Il ne s'agit pas là d'une capacité physique, la distance est d'à peine 100m, et j'y suis allé plusieurs fois en nageant avec des amis. Mais là je suis seul, dans la mer, cette conviction est simplement la conviction que je vais mourir.
23.09.13 - L'équilibre de son emploi du temps.
L'organisation d'un salarié ou d'un écolier par exemple, est horizontale, une chose après l'autre, emploi du temps qui se répète, on peut voir loin pour s'organiser.
L'organisation d'un consultant ou d'un artiste par exemple, est verticale, un nouveau projet d'un coup, rien sur certaines périodes ou chevauchement de multiples projets à d'autres, il faut ajuster pour s'organiser.
Comment remettre de la verticalité dans son horizontalité ou de l'horizontalité dans sa verticalité ?
21.09.13 - Les maths.
"Les maths c'est pour les gens qui ont des doutes sur les choses, c'est quelque chose de très pacifiant, de très rassurant, on touche quelque chose de solide." (Cédric Villani, je crois, pas sûr)
Il ne faut pas se battre contre "Goldman Sachs" mais contre les idées et le système qui a créé "Goldman Sachs".
15.09.13 - La danse, une manière noire.
Pour créer et transmettre une sensation ou une histoire par le corps, et donc notamment en danse, il faut commencer par enlever tout ce que transmet un corps par lui-même et qui ne fait pas parti de l'histoire. Il faut alors enlever pour faire apparaître, comme une manière noire.
14.09.13 - Remanger des pommes.
Cette première pomme que nous croquons depuis bien longtemps, après les fruits juteux et sucrés de l'été, sonne le début de l'automne, et nous ouvre le chemin des ballades à travers les forêts rougissantes aux souvenirs des désirs amoureux de l'été... humm, moqueries bienvenues.
13.09.13 - C'est important les amis.
Dans ma boîte aux lettres ce jour : les impôts sur le revenu, la taxe foncière, et... une lettre d'une amie.
C'est important les amis. Allez expliquer aux impôts qu'il n'y a pas que l'argent qui compte !
Il faudrait prendre l'habitude de joindre de belles images à ses courriers administratifs, et même des coeurs, des gros coeurs, il doit bien y avoir des êtres humains derrière tous ces courriers très importants. C'est pas de la simplification qu'il faut, c'est de l'amour.
12.09.13 - Saisonnalité.
Quitte à être triste, autant que ce soit en été, au moins il fait beau.
11.09.13 - Minimum syndical.
Quand on a 10 ans et qu'on joue au tennis, bon ou mauvais, rêver d'être Roger Federer, c'est le minimum syndical du rêve, tout est encore possible.
A 20 ans, si l'on est pas trop mauvais, rêver d'être Roger Federer, pourquoi pas, il reste une chance, même petite, le rêve n'est pas absurde.
A 30 ans les choses sont claires, si t'es pas Roger Federer, c'est trop tard, alors si tu rêves de l'être, cela commence à être intéressant.
A 40 ans, si tu rêves encore d'être Roger Federer, alors c'est très beau, car c'est foutu.
10.09.13 - Chromothérapie.
Une angine blanche résisterait-elle à un coup de soleil ?
09.09.13 - Mode réconciliation.
Ce mode consiste à s'allonger dans l'eau, dans la mer ou dans un torrent par exemple, et à se laisser porter par le courant.
08.09.13 - Remplir : Trait.
03.09.13 - Les cordonniers sont les plus mal chaussés.
Et les marins ? se baignent-ils souvent ?
01.09.13 - Rare, complexe et trop court.
Mais lorsque l'amour entre deux personnes existe, il est beau et fort, ensemble, ils sont invincibles.
31.08.13 - Labyrinthe de Jorge Luis Borges.
Il n’y aura pas de porte. Tu y es
Et le château embrasse l’univers
Il ne contient ni avers ni revers
Ni mur extérieur ni centre secret.
N’attends pas de la rigueur du chemin
Qui, obstiné, bifurque dans un autre,
Qui, obstiné, bifurque dans un autre,
Qu’il ait de fin.
N’attends rien
26.08.13 - Raconter une histoire.
D'après Tim Ingold, dans une Une brève histoire des lignes, c'est établir des relations entre des évènements passés, en retraçant un chemin dans le monde.
Un mouvement est un chemin entre des positions. Ainsi, une position pourrait être pensée comme un évènement passé. Et même selon moi, une position est un évènement passé. Faire un mouvement, c'est raconter une histoire, présente.
25.08.13 - On voit un bert ?
24.08.13 - Un baiser.
"Il n'y a pas de plaisir plus fort que de se prendre la tête."
16.08.13 - De la fatigue.
Dans une brouille, la fatigue est souvent mis en cause, mais ce sont les caractères les vrais responsables, la fatigue ne fait qu'accentuer la différence de caractères à l'origine de la brouille.
11.08.13 - Sunday, Sunday Evening is Gone.
10.08.13 - 30 ans en arrière.
Et bien oui, j'ai honte, mais c'est fait, j'ai acheté un nouveau téléphone portable.
Formidable, très beau, très efficace, mais la contrepartie est qu'il faut tout le temps le recharger. Ainsi me voilà souvent rattaché à la prise électrique, et contraint de m’asseoir là où il est branché. Et je me souviens du téléphone, à cadran, dans la salle à manger, et dont je tirais le fil vers un coin de la pièce pour avoir un peu d'intimité. C'est beau les nouvelles technologies !
09.08.13 - Vacances.
07.08.13 - Cheviller au corps.
Rien de plus, j'aime cette expression, le bois, les arbres, les racines, qui permettent de s'unir au corps, ça me plaît.
31.07.13 - Erreur sémantique !
Fumer tue, c'est faux, Fumer TE tue !
26.07.13 - Amoureux.
25.07.13 - Du cheval du prince charmant.
Un temps pour monter sur son cheval au galop, fougeux, brave et intrépide, la bannière de l'Amour flottante au vent.
Un temps pour s'arrêter et constater les blessures, arrêter les hémorragies, nettoyer les plaies.
Un temps pour ranger ses casseroles, remonter, pour regarder le chemin, constater son isolement.
Quel bruit ces casseroles sur un cheval au galop !
23.07.13 - Ceci est de l'amour.
18.07.13 - Vieillir.
Je découvre un espace, un parking réaménagé en terrain de jeu. Huit garçons jouent au foot, je m'approche de l'un d'eux pour savoir si cet espace est en accès libre. Avant même de parler, "Vous voulez jouer ?", il avait simplement et naturellement vu ce que je ne suis plus capable de voir moi-même, je vieillis.
17.07.13 - Maillot bleu azur.
Rencontre avec mon médecin au bord de la mer, surpris et gêné : "moins je vous vois, mieux je me porte".
C'est très con.
16.07.13 - Remplir : Vague.
14.07.13 - La nostalgie, un retour chez soi.
Après un voyage à l'étranger, quand on rentre chez soi, tout redevient plus simple, les codes sociaux, les trains, les panneaux, les sons, les odeurs... un soulagement.
Regarder un vieux film, quel soulagement.
01.07.13 - Consolazione.
22.06.13 - La danse, un art vivant.
La danse est un art vivant, c'est évident, il y a des danseurs bien vivants sur scène. Mais la danse ce n'est pas juste des danseurs. C'est des danseurs suivant une chorégraphie, donc c'est des danseurs et un chorégraphe (pris au sens large, c'est à dire un concepteur-décideur, qui a décidé, pas forcément créé, mais décidé la danse, la lumière, le son, la mise en scène, les costumes...).
Alors, comme évoqué dans ma précédente note, une chorégraphie dansée alors que le chorégraphe est mort, ce n'est plus la même chose. Ce serait comme regardé une vidéo de danse, nous ne sommes plus dans l'art vivant. Il faut alors un chorégraphe qui reprenne la chorégraphie, qui ré-injecte de l'énergie, de la vie, de la décison, même, et surtout, s'il décide de refaire exactement la même chose.
21.06.13 - D'une tristesse absolue.
Je viens de me rendre compte que Pina Bausch était morte.
Je sors du Théâtre de la Ville, où se jouait la dernière de Kontakthof à Paris ; je n'ai pu voir que la deuxième partie, magnifique, une référence sans le savoir, profonde, sans l'avoir su, c'est très dur. Le temps passe, lentement, est passé, et ne passe plus. Les danseurs, après le choc, puis la rébellion, ne peuvent plus lutter contre ce temps, ne peuvent plus rien faire contre cette perte.
Quelque chose s'est éteint.
18.06.13 - Du soir ou du matin ?
Si vous mourez, mourez le soir, car sinon les survivants doivent porter toute une journée une très lourde douleur, que seule la nuit peut commencer à alléger.
17.06.13 - Qui est le prochain ?
Guillaume vient de mourir, à 54 ans.
Ce n'était pas prévu, ce n'était normalement pas son tour.
Il n'y a pas de tour, cela veut dire que vous ou moi serons alors peut-être le prochain.
Seul le peut-être semble la normalité.
16.06.13 - Qu'est-ce qu'un danseur ?
Le mot danseur vient des mots dans et sueur, est signifie donc se mettre ou être dans la sueur. Ainsi, sportifs, travailleurs, trouillards et timides par exemple sont des dans-sueurs et s'ajoutent à la grande famille de ceux qui pratique la danse.
06.06.13 - La prochaine fois.
Un jour, il n'y a plus de prochaine fois.
05.06.13 - Un croisement.
Elle était si belle que j'ai dû enlever mes lunettes car je n'en croyais pas mes yeux.
04.06.13 - De la jeunesse.
Confondre le conditionnel et le future, je n'ai pas trouvé mieux pour définir ce que c'est d'être jeune.
29.05.13 - Du bruit.
Les hommes et les femmes s’engueulent si souvent entre eux que c'est à se demander si un hétérosexuel ne serait tout simplement pas un homosexuel masochiste.
27.05.13 - Ça va ?
16.05.13 - Aimer
Lui rendre le monde disponible, lui ouvrir le monde.
13.05.13 - De l'originalité.
En art, lorsque vous participez à une sélection (audition, dossier de candidature, sélection d’œuvres...), pour avoir une chance de l'emporter, il faut être au moins original. Il y a une forte prime à l'originalité. Et refaire quelque chose qui a déjà été fait, est rédhibitoire. Cela se base sans doute sur le fait que nous sommes tous différents, et donc que le propre d'un artiste serait pour être juste, d'être profondément lui même, c'est à dire original.
Le risque c'est d'être original, pour être original, c'est à dire en oubliant qui on est au détriment de celui qu'on veut paraître, l'orgueil comme un pêché originel.
Est-ce que je mange du fromage blanc pour manger de la confiture, ou de la confiture pour manger du fromage blanc ?
06.05.13 - Ushio Amagatsu.
Ce type, dès qu'il rentre sur scène, je fonds, je suis en larme. Le Butô, c'est trop haut pour moi, je reste à l'extérieur, spectateur. Mais ce type, lorsqu'il rentre sur scène, je disparais, à l'intérieur. J'utilise le mot "type" pour essayer de me convaincre qu'il est Homme.
En me remémorant ses mouvements, il m'est impossible d'évaluer sa vitesse, est-il lent ou rapide ? En annihilant la vitesse, il n'y a plus de distance, il n'y a plus de temps. "Le corps, enveloppé dans les forces de la Terre, abrite un esprit"
Citation : Ushio Amagatsu dans Dialogues avec la gravité (éd. Actes Sud, 2000).
Images : Sankai Juku - Umusana (l'endroit où nous sommes nés).
01.05.13 - De l'anti-procrastination ou du cercle vicieux.
La procrastination consiste à remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même. Mais il y a pire, l'anti-procrastination, qui consite donc à tout faire avant d'aller se coucher, et comme il y a toujours des choses à faire, on ne se couche plus, on devient insomniaque, et on est crevé, et on avance plus, et on procrastine, de fait.
26.04.13 - De l'amour.
L'amour c'est un regard derrière une vitre d'une lourde porte de TGV, qui s'éloigne.
22.04.13 - Réfléchir.
Réfléchir ce n'est pas se poser une suite de questions rationnelles, un processus linéaire partant d'une hypothèse et arrivant à une conclusion.
Réfléchir c'est douter, c'est remettre en cause, prendre du recul, avoir de l'intuition, imaginer.
Réfléchir, c'est se tromper en silence.
16.04.13 - De l'accrochage ou de la violence révélée.
Une exposition très forte, Anticorps d'Antoine d'Agata.
Elle est terminée, mais elle agit encore.
Frappant, l'accrochage, ou comment donner du sens par la forme.
Au début on ne voit rien ; de la violence qui s’entasse, comme au JT, jour après jour, une violence en efface une autre. Puis j’ai lu le plan fournit à l'entrée, et j’ai découvert une violence, l'une après l’autre. Et quelque soit le lieu, quelque soit l’année, c’est toujours la même détresse, les mêmes destructions humaines.
Une jeune fille passe, ravissante, des jambes douces.
Un train à prendre.
Au sol, une bande rugueuse, pour guider.
Tiens, ce doit être pour les homosexuels.
13.04.13 - 9 jours, 9 cases.
10.04.13 - Un paradoxe ?
Un suicidaire qui joue à la roulette russe.
08.04.13 - Enfin.
Mettre des sons sur mes mots.
Mettre des actes sur mes mots.
Mettre mes mains sur ta peau.
Te revoir, enfin, mon amour.
07.04.13 - De l'échec.
J'ai honte de qui je suis.
06.04.13 - Des excuses à une amie.
Au cours d'une discussion avec une amie, je suis resté sans voix, seul et je dois l'avouer, coupable :
"Je n'existe que par l'image ou l'impression que je dégage.
Mais ce que je dégage n'a rien à voir avec qui je suis ou ce que je pense.
On me fabrique des vies, des idées, des envies, qui ne sont pas les miennes.
Du coup je n'ai pas le droit de vivre ma propre vie, je dois vivre la vie que l'on m'attribue, au risque d'être violente ou choquante, ce que je ne suis pas.
C'est à dire que je dois en venir à me trahir pour rester en vie.
Il ne me reste que deux possibilités pour être moi-même, ne plus exister ou m'isoler."
04.04.13 - De la chorégraphie.
Une chorégraphie est terminée lorsqu'elle ouvre sur d’innombrable variations et possibilités d'évolution.
La question est alors, faut-il justement s'arrêter là et résister, ou aller dans ces méandres au risque de perdre le point de départ qui nous a ouvert tous ces chemins, et finalement de se perdre ?
03.04.13 - De la question.
Comment fait-on pour savoir que l'on est en train de rater sa vie ?
02.04.13 - De la violence.
La vraie violence n'est pas dans la douleur, mais dans l'acte, dans la décision.
01.04.13 - Copain, copine, cocon.
Un copain, d'après la définition, est la personne avec qui on partage son pain.
Les déclinaisons s'enchaînent avec plus au moins de bonheur.
14.03.13 - 14 jours sans toi : Départ.
13.03.13 - 14 jours sans toi : Courriers.
12.03.13 - 14 jours sans toi : Neige.
11.03.13 - 14 jours sans toi : Cinéma.
10.03.13 - 14 jours sans toi : Entrainements.
09.03.13 - 14 jours sans toi : Lessive.
08.03.13 - 14 jours sans toi : Ah Paris.
07.03.13 - 14 jours sans toi : CD is Bach.
06.03.13 - 14 jours sans toi : Projets.
05.03.13 - 14 jours sans toi : SMS.
04.03.13 - 14 jours sans toi : Soleil.
03.03.13 - 14 jours sans toi : Di-Mangue.
02.03.13 - 14 jours sans toi : Mal de gorge.
01.03.13 - 14 jours sans toi : Ravitaillement.
27.02.13 - Un travailleur à la chaîne de chez PSA.
"C'est très long de ne jamais avoir le temps."
26.02.13 - L'homme nu.
Un homme a deux nudités, celle où il est nu, et celle où il est nu en érection.
22.02.13 - De la pérennité.
Pérennité : état, caractère de ce qui dure toujours. C'est surtout ce qui inquiète, ou ce qui rassure, ou ce qu'exige une femme enceinte, une future mère, envers le géniteur, le futur père.
Pourquoi ne parle-t-on jamais de mérennité ? Pourquoi seul le père devrait être en charge de la durée, être chargé d'assurer ce qui dure toujours ?
Il semble que, la mère, en ayant mis au monde, a accompli son rôle de perpétuation de l'espèce, et ceci étant fait, c'est au père d'en construire la suite, sa survie, pour qu'elle perdure.
Si la maternité et la paternité s'exercer apparemment dans la même durée, pas forcément pendant les mêmes périodes d'ailleurs, mais à peu près dans la même durée, la mérennité (perpétuation de l'espèce) et la pérennité (perduration de l'espèce), présentent des durées très différentes : en simplifiant, disons 9 mois pour la mère versus le temps de vie restant du père.
Globalement, et de façon caricaturale, les hommes ont tendance à organiser, démonter, classer, construire... comme un besoin de fixer des points de repères pour que les générations futures puissent avancer, comme pour consolider des marches sur lesquelles chacun va pouvoir s'appuyer. Localement, il faudrait une étude, mais l'explosion des familles monoparentales ne constitue manifestement pas un exemple d'expression de la pérennité.
Le global et le local, encore une digression, la mérennité serait-elle locale et la pérennité serait-elle globale ? je ne peux m'empêcher d'y voir une certaine logique de notre belle organisation biologique, oups, digression, t'es trop con !
17.02.13 - Web 2.0.
Adage internet : Quand le service est gratuit, c'est que vous êtes le produit.
16.02.13 - Mimosa is back.
11.02.13 - De la perversité simple.
Faire l'amour en écoutant France Cul.
10.02.13 - Du vide.
09.02.13 - Le monde se divise en deux catégories.
Ceux qui divisent le monde en deux catégories, les cons, et les autres.
08.02.13 - 10 euros 48.
10 euros et 48 centimes, introuvables, inexplicables.
2 heures de recherche, énervantes et inutiles.
Une seule solution, un poison sucré, en carré, bien rangé, et quelques noisettes, parsemées.
07.02.13 - Le monde se divise en deux catégories.
Celui des gros bouquets, et celui des petites fleurs.
06.02.13 - Mais alors la vie ?
Déposés simplement dans une assiette, quelques feuilles de roquette, et quelques petits morceaux de pommes vertes.
Une découverte, un plaisir, c'est nouveau, inattendu, c'est frais, c'est vert et blanc, ça crisse, c'est doux, ça pique, j'en reprends.
Mais alors, je ne serais pas encore mort ?
27.01.13 - De l'amour.
De la force des saisons.
De la mort créatrice.
Des petites fleurs.
Des geais.
De la théorie du chaos.
Des flocons de neige.
26.01.13 -
Un baiser.
Tes fesses.
25.01.13 - Un baiser.
Ta peau.
24.01.13 - 6 ans déjà.
L'hiver, puis le printemps, puis l'été, et l'automne.
Puis l'hiver, et le printemps, l'été, et l'automne.
Et l'hiver, le printemps, puis l'été, l'automne.
Et l'hiver, et le printemps, et l'été, et l'automne.
Enfin l'hiver, ensuite le printemps, puis l'été, enfin l'automne.
L'hiver, puis le printemps, encore l'été, et finalement l'automne.
Je t'embrasse.
19.01.13 - Le visage.
C'est la partie de notre corps que nous ne voyons pas, et c'est la partie de notre corps qui nous définit chez les autres.
12.01.13 - 30 ans, 30 performances.
Une nouvelle liste, pour les 30 ans d'une amie. Pour mon plus grand bonheur, je suis tombé sur la 1, et sans tricher !
08.01.13 - Un baiser.
Tes lèvres.
06.01.13 - De la force des saisons.
Une succession rigoureuse.
Un enchaînement immuable.
Une régénérescence profonde.
Jean-Claude Ameisen : "La sculpture du vivant : le suicide cellulaire ou la mort créatrice."
03.01.13 - Jacynthe-Camilla.
Les gens qui ont un double prénom développent-ils des troubles dissociatif de l'identité ?
02.01.13 - Notre 6e sens, le mouvement.
Il y a dans notre corps plus de capteurs du mouvement que de capteurs pour n'importe lequel des autres sens (je cite Thierry De Mey) ; le mouvement peut donc être ajouté à la liste de nos sens.
01.01.13 - Après.
31.12.12 - Avant.
30.12.12 - Sur ces bonnes paroles, la suite.
29.12.12 - Sémantique.
La pénétration est masculine et se dit au féminin : être prise.
28.12.12 - De la performance.
En danse, un mouvement n’existe, un mouvement n’est beau, que lorsqu’il va jusqu’au bout, lorsque qu’il est entier, total et absolu.
Alors que la vie ne cesse et n’est que relative, relative à son passage sur terre, relative à notre corps, à notre état d’être, à l’espace et au temps, l’art ne cherche que l’absolu, l’art c’est aller au bout.
Si t’es pas au bout, alors ça vaut rien.
Chaque art se sert de techniques, d’apprentissages, pour fonder un socle, des appuis, pour pouvoir aller plus loin, pour essayer d’atteindre ce bout encore plus loin.
J’ai l’impression que l’art de la performance procède de la même manière, sauf que sa technique serait de ne pas en avoir, ou de les avoir toutes, c’est de s’affranchir de toutes techniques.
La performance, son essence, c’est d’être au bout ou pas. Le chemin pour y arriver n’a pas de sens.
La performance ne pose qu’une question, tu y es absolument ou tu n’y es pas ?
27.12.12 - De la danse contemporaine.
La danse contemporaine semble n'être qu'un suicide permanent.
26.12.12 - Un mauvais film.
4h44 Dernier jour sur terre. Pas d'idée, pas d'image, pas de jeu d'acteur, du vide, c'est peut-être fait exprès ? Des dialogues affligeants, avec du placement produit grossier : les ordinateurs à la pomme sont embrassés et serrés, et Skype qui rythme les scènes est le Salut ultime. Un point positif, la scène d'amour de départ est très belle. Par contre la scène finale, comment dire, je vais citer : "quand tu verras la lumière blanche n'aie pas peur, c'est notre amour ; et après on se transformera en ange". Désolé mais moi, je n'y arrive pas.
25.12.12 - Das Moped.
24.12.12 - Peut-on être grand-père sans être père ?
Oui, par exemple dans le cas où on a pas d'enfant, et que l'on épouse une grand-mère.
Une réponse était-elle si nécessaire ? Mouais, autant que la question en fait.
23.12.12 - A talk.
22.12.12 - Démocrite d’Abdère.
"Tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité."
21.12.12 - Mon Professeur de Physique.
"L'Homme est une formidable machine à s'adapter."
20.12.12 - La marginalité nous rendait libre.
Phrase tirée de Les Invisibles. Il faudrait dire les invincibles aussi d'ailleurs. Documentaire très touchant de Sébastien Lifshitz. De vraies histoires d'amours, belles et douloureuses, où les sentiments et les désirs reprennent leur place, au centre de la relation entre deux personnes ; ça change du marketing ambiant, religions comprises.
Ce qui est intéressant c'est que Proust a répondu deux fois à ce questionnaire, mais à deux âges différents : l'un à 13 ans et l'autre vers 20 ans. Ainsi plus que l'intérêt des réponses en elles-mêmes, c'est l'écart (ou non) des réponses qui interpellent. Ces écarts sont comme des marqueurs de son évolution et de la différence (ou non) de son approche de la vie à ces âges.
J'invite chacun à faire cette même expérience, répondre au questionnaire, le garder, et plus tard, y répondre (sans régarder le premier, ce doit être encore mieux), et plus tard encore, y répondre de nouveau,... ainsi de suite. Et un jour, les lire tous.
.. - Usaginingen, cinéma vivant.
17.12.12 - 17h54 Gare du Nord.
Les femmes adorent qu'on vienne les chercher à la gare, ce qui n'est pas le cas des hommes.
L'amour ne rend pas aveugle, il cré juste un focus, une obnubilation de l'être aimé. En procédant ainsi, plus rien autour n'existe, plus personne n'existe, sauf le sujet de son amour. C'est comme une volonté de créer un amour absolu.
Tout le problème est là, toute l'erreur est là devrai-je dire. En effet, une chose est vivante que si elle est relative, et non absolue; donc un amour absolu moura.
13.12.12 - To dance, or not to dance?
Il faut faire de la non-danse pour de bonnes raisons, c'est à dire, pas pour ne pas danser.
12.12.12 - De l'email.
Quand je reçois un email, je crois toujours que c'est toi.
11.12.12 - Du pain.
Que le pain soit gros, que le pain soit petit, les miettes sont les mêmes.
Encore une phrase à la con que Maître Liang ne renierait pas.
10.12.12 - Entre les deux.
Entre le plan cul et le mariage, juste entre les deux, il y a de la place pour des relations libérées du simple désir sexuel et des normes sociales. Il y a donc de la place pour les sentiments, tous les sentiments, avec leur diversité, leur complexité et leur sens profond.
09.12.12 - Dominique Bagouet.
Ce dimanche, cela fait 20 ans que Dominique Bagouet est mort. Pour lui rendre hommage, une flasmob a lieu dans plusieurs villes de France. L'information est disponible sur le site des carnets bagouet, l'association qui fait vivre son oeuvre.
Pour le connaître un peu, sa fiche wikipédia.
Pour le connaître un peu plus, il y a des vidéos sur numeridanse.tv.
Pour le connaître plus, il faut aller voir ses chorégraphies sur scènes.
Pour le connaître vraiment, il faut essayer d'apprendre ses chorégraphies.
08.12.12 - Le plus vieux métier du monde.
Faire le ménage ! En effet, les bactéries sont sur terre depuis 3.5 milliards d'années.
Pour en savoir un peu Javel plus.
07.12.12 - De la patience.
Le mot patient est dérivé du mot latin patiens, participe présent du verbe déponent pati, signifiant "celui qui endure" ou "celui qui souffre".
N'étant pas masochiste, cela confirme bien que je n'ai aucune patience.
06.12.12 - 2 grammes.
La musaraigne étrusque est le plus petit mammifère terrestre.
Et oui ! Tu veux en savoir plus ? alors épate tes amis et clique
ici.
Et non, je ne mets pas de photo, 2 grammes on a dit, pas plus.
05.12.12 - De la théorie de la gravité.
Etre désemparé, c'est comme mettre un genou à terre, comme un chevalier vaincu.
Le contact du sol, reprendre pied, presque à genou.
Et sa peau, si douce.
04.12.12 - la la la la la la la la.
J'avais envie d'une chanson con, d'une chanson easy
et aussi ton goût pour les départementales, chérie
et des camions, plein de camions
la la la la la la la la
On s'engueule à Menton et puis le tien, chérie, adorable
moi super envie d'une chanson con
toi d'une cigarette, des gelati
et un nombre incalculable de camions
la la la la la la la la
C'est beau l'Italie.
Je sais, c'est con de dire c'est beau l'italie, mais... c'est beau l'italie.
On va bouffer des gelati, on va faire des conneries
On ira a Capri on dira... mmm, c'est fini...
J'ai envie d'une chanson con, en voiture, avec une fille
une fille toute une vie comme ça, une fille comme ça, toute une vie comme ça
et mettre le son à fond
une fille comme ca toute une vie
toute une vie toute une vie
vivre une vie comme ça,
toute une vie toute une vie comme ça,
envie d'une vie comme ça
d'une fille,
envie toute une vie
Chanson de Fred Poulet, j'ai piqué les paroles ici.
Pour écouter, ce sera demain dans la playlist.
03.12.12 - J'aurais aimé.
J'aurais aimé apprendre à un enfant à faire du vélo. La vulnérabilité. Trouver le bon moment. L'équilibre du doute et de la volonté.
02.12.12 - Cioccolato.
"C'est beau l'Italie. Je sais, c'est con de dire c'est beau l'Italie, mais... c'est beau l'Italie."
01.12.12 - Les électrons sont-ils superstitieux ?
Quand j'allume un interrupteur et que l'ampoule pète, je suis d'abord saisi, ne comprenant pas ce qu'il se passe ; puis je suis en colère, car je ne trouve pas ça normal d'avoir été saisi pour une ampoule qui pète ; ensuite, je suis inquiet, en essayant de me rappeler de quand date cette ampoule, et au final, je me sens coupable, comme si c'était ma faute si cette ampoule avait pété.
Superstition de merde, dans une société de consommation de merde, qui fabrique des ampoules de merde, et qui empêche quelques gentils électrons d'aller se réchauffer tranquillement dans leur bulle.
30.11.12 - Maître Liang a dit.
Prendre du recul sur sa journée écoulée permet de faire le premier pas du lendemain.
29.11.12 - Qu'est ce que l'art ?
"L'art, c'est ce qui fait que la vie est plus belle que l'art".
Que c'est mignon, totalement hors sujet, mais très jolie ; à noter et à resortir pour le réveillon de Noël, succès garanti !
26.11.12 - Un petit peu, souvent, ou un grand coup, de temps en temps ?
Quand on a trop d'idées, on avance plus , on est débordé, écrasé et saoulé par la quantité des choses à faire.
En face, le temps, passe, tranquillement.
Le coureur qui va trop lentement abandonne car il n'avance pas (démotivation); le coureur trop rapide abandonne car il s'essouffle. De la difficulté de trouver le bon rythme.
La question des rythmes est une notion chaotique (au vrai sens du mot, le détail dans le tout et le tout le détail). Il faut trouver son propre rythme. En fait non, il ne faut pas trouver son rythme, il ne faut pas trouver le rythme d'une chose, il faut trouver son rythme à faire une chose.
Ceux qui m'épatent, ce sont les écrivains qui disent se lever à 4h du matin et écrire 10 pages, et cela tous les jours !
Une autre métaphore sportive : je suis un très mauvais nageur, mais je suis en train de faire une expérience. Je peux nager la brasse assez longtemps (relativement à moi, hein), sans aller vite certes, mais ça avance, une sorte de force tranquille. J'ai alors lu que le crawl était la nage la plus rapide et la moins consommatrice d'énergie, bref, la plus efficace. J'ai donc commencé à apprendre cette nage. Bilan pour l'instant : ça va super vite (les pieds du nageur de devant dans la figure, c'est un signe), mais je suis mort au bout 30 mètres (mon record), obligé de m'accrocher au bord de la piscine pour reprendre mon souffle et ne pas couler.
Après plusieurs tests, je crois avoir trouvé la raison (dans mon cas) de cette différence de rendement de ces 2 nages . Encore une histoire de rythme bien sûr : les temps des mouvements de la brasse sont parfaitement corrélés à ma respiration, alors qu'aucun des temps de la respiration du crawl (après 2, 3 ou 4 mouvements) ne me convient.
25.11.12 - De la sensibilité.
Ils étaient si sensible l'un à l'autre, que lorsque l'un voyait un arbre, l'autre voyait le même.
23.11.12 - Dialogue de chansons, dialogue de sentiments.
Mon fiancé avait un nom fort détestable
Et ce nom m'agaçait plus qu'il n'est supportable
Alors, je l'ai quitté, sans un mot, sans adieu
Il y aura dix ans que j'ai brisé ce noeud
Je lui avais appris dans le plus doux moment
Que j'attendais de lui l'heureux événement
Qui anoblit la femme et enorgueillit l'homme
Car Boubou s'annonçait, pauvre petit bonhomme
C'était un beau jeune homme, et j'étais demoiselle
Bien que j'aie eu déjà par hasard mes jumelles
Qu'il ne connaissait pas, elles vivaient en pension
Et ne rentraient jamais le soir à la maison
Quelques années plus tard, par un ami commun
Je lui ai fait savoir qu'un riche Mexicain
Me proposait l'amour au bord du Pacifique
Ce n'était qu'un mensonge amer et pathétique
A présent je suis seule et je n'ai plus vingt ans
J'ai voulu voir la ville où mon amour d'antan
Avait connu le jour, je m'y suis installée
Avec mes souvenirs épars et désolés
Ma fiancée trouvait mon nom très ridicule
Il la choquait, je crois, alors, sans préambule
Un soir, elle est partie, sans un mot, sans adieu
Mes yeux depuis dix ans n'ont plus croisé ses yeux
Elle m'avait appris dans le plus doux moment
Qu'elle attendait de moi l'heureux événement
Qui enorgueillit l'homme et anoblit la femme
Mais elle refusait le nom de Madame Dame
Pourtant je lui plaisais, je l'appelais ma muse
Mais je ne savais pas, le poète s'amuse
Qu'un nom comme le mien pût l'agacer autant
Je ne l'ai pas compris, hélas, au bon moment
J'étais un beau jeune homme, elle une demoiselle
Qui sans le faire exprès avait eu des jumelles
Que je n'ai jamais vues, elles vivaient en pension
Et ne rentraient jamais le soir à la maison
Quelques années plus tard, par un ami commun
J'ai su qu'un étranger sollicitait sa main
Ils partirent tous deux quelque part au Mexique
Pour vivre leur amour au bord du Pacifique
A présent je suis seul comme un amant déçu
J'ai voulu voir la ville où je l'avais connue
Je m'y suis installé, et depuis j'y demeure
Avec mes souvenirs, je joue à cache-coeur
19.11.12 - Pourquoi il ne faut pas dire je t'aime.
Il ne faut pas dire "je t'aime" à quelqu'un, tout simplement parce qu'il y a autant de définitions du mot amour ou du sentiment amoureux qu'il y a de personnes. Ainsi, lorsque vous dites "je t'aime", l'autre entend bien ce qu'il veut entendre, et non ce que vous êtes en train de lui dire. Le plaisir provoqué (oui, car normalement cela fait plaisir de recevoir un "je t'aime", mais ça peut se discuter, ce sera peut-être l'objet d'une autre note), est donc bien un malentendu. Mais rien de tel qu'un malentendu pour faire l'amour.
18.11.12 - C'est du temps perdu pour rien.
Réjouissant ce que je viens d'entendre, cela me confirme bien qu'il y a du temps perdu pour quelque chose.
Par contre si vous lisez ces mots, dans quelle catégorie êtes-vous ?
17.11.12 - Désoxyribonucléique.
Oui, juste un mot: désoxyribonucléique.
Allez, avec moi, syllabe par syllabe, dé-so-xy-ri-bo-nu-clé-i-que.
Dé
Déso
Désoxy
Désoxyri
Désoxyribo
Désoxyribonu
Désoxyribonuclé
Désoxyribonucléi
Désoxyribonucléique !
L'un n'est pas meilleur que l'autre, ni mieux, ni moins bien, c'est juste une comparaison d'états d'esprit, d'actes et de mouvements qu'implique le fait de regarder la télévision ou d'aller au cinéma.
05.11.12 - Tu fais quoi dans la vie ?
Une soirée, on ne se connaît pas, on s'aborde, il faut entamer la conversation... paf, la question tombe : et toi alors, tu fais quoi ? Conversation sociale, donc si socialement vous faites quelque chose comme il faut (avocat, médecin, architecte...) pas de problème, cette question a tout son sens, elle est même désirée, voire jouissive. Mais si vous ne faites rien, au sens social du terme, alors cette question est redoutée, et pire, elle peut même blesser.
Comment faire alors ? quoi dire pour faire ce premier pas, ce premier partage ? L'autre est en face de vous, vous avez donc 3 des 4 dimensions de l'extérieur de votre interlocuteur, il vous manque le temps. La question à lui poser est donc simplement : et toi alors, tu fais quoi de ton temps ?
Voilà qui devrait donner à chacun l'espace nécessaire à la rencontre. J'ai pas encore tester, mais j'ai bon espoir.
26.10.12 - Différences.
Ce qui angoisse les femmes, c'est d'exister ; ce qui angoisse les hommes, c'est de ne plus exister.
Les conséquences sont nombreuses, comme par exemple l'égocentrisme des femmes versus l'égoïsme des hommes.
24.10.12 - Le désir profond d'une femme.
C'est le désir d'un homme avec qui elle sent que rien ne pourra lui arriver tant qu'il sera auprès d'elle.
19.10.12 - La fidélité.
La fidélité est une ligne de conduite, pas un devoir, pas une morale, juste une ligne de conduite; que l'on est libre de suivre, ou pas.
L'essentiel c'est d'être clair sur la ligne que l'on suit vis-à-vis de son/sa partenaire.
15.10.12 - Pourquoi l'ordre alphabétique est-il dans l'ordre alphabétique ?
Finalement ce n'est pas tellement la réponse qui est interessante, mais les expériences que ça implique : réciter l'alphabet dans l'ordre inverse, une lettre sur deux, sauter des lettres et les remettre à la fin... 26!(=4x10^26 environ) possibilités, est un seul ordre référence, voilà qui laisse beaucoup de place au désordre.
12.10.12 - True Romance, premier degré à l'état pur.
Un film pur jus, direct, l'amour brut. Par exemple, Clarence, amoureux d'Alabama, rentre en sang car il vient de tuer le mac d'Alabama. Alabama s'effondre alors en larme, et finalement déclare qu'elle n'a jamais rien vu d'aussi romantique !
La BOF est dans la playlist.
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10.10.12 - Passez un Kebab au mixer, quelle évidense !
Cet acte, si simple et si radical, n'a pas fini de m'interroger sur la remise en cause de l'état de la matière.
09.10.12 - The Swimmer, une claque.
Un film sublime où
Burt Lancaster décide de rejoindre sa maison en nageant de piscines en piscines. Le début du film donne envie de fuir, tellement tout est sur-joué, surligné, sur-coloré, grotesque. Sortie en 1968, on pressent le film qui a très mal vieillit. Puis l'Odyssée commence, de rencontres en rencontres, d'amours naissantes en amours finissantes ; et on s'embarque, on s'accroche à cet homme tant aimé, si beau et si fort, et qui, piscine après piscine, se fissure, ce fragilise, jusqu'à la scène finale.
Formellement, un film métaphore de la fin du rêve américain, mais fondamentalement il s'agit bien du chemin de vie de chaque homme. J'appelle ce type de film, les films à claques, il fait beau, on rigole, et paf, on se retrouve tout nu, face à soi, face à la vie, face à sa mort. Dans un autre genre,
La Ballade de Narayama est un film à claques.
Joao César Monteiro, dans son style, est aussi un bon donneur de claques.
Enfin, ce film présente un autre point étonnant : comment en partant d’un processus ludique, limite stupide - rentrer chez soi de piscines en piscines - le réalisateur arrive à nous toucher au plus profond de notre être. Plus c’est simple, plus c’est fort.
30.09.12 - Echenoz, enfin une réponse.
"Dans un cimetière, on lit les noms sur les tombes, je ne sais pas pourquoi, peut-être qu'on cherche le sien."
28.09.12 - Des hormones au masculin.
La testostérone c'est méchant, mais le méchant n'est pas la testostérone.
24.09.12 - Les binaires, dehors !
Le même gène est responsable de la possibilité d'être centenaire, et d'avoir un cancer à 40 ans.
16.09.12 - De l'attirance.
L'attirance pour quelqu'un se compose de sentiments et de désirs entremêlés. Si cette attirance n'est pas réciproque, la souffrance creuse alors son sillon. Ce sillon est d'autant plus profond que l'attirance est plus de l'ordre des sentiments que des désirs. Les désirs, eux, sont plus volatils, ils s'évaporent peu à peu, et les sentiments n'en sont que plus lisibles.
14.09.12 - Un flocon de neige.
L'amour c'est tout petit, tout tout petit, très fragile, très léger, un flocon de neige. Alors il faut le laisser libre, ne pas l'enfermer, sinon la chaleur le fait fondre. Le vent, il a compris ça depuis longtemps.
27.08.12 - Le sens de l'amitié.
Le jour de son anniversaire, il faut offir des cadeaux à ses amis, et non l'inverse.
19.08.12 - Hot.
13.07.12 - Paroles d'un guide de haute montagne.
Suite à l'avalanche du 12 juillet sur le mont Blanc, un guide de haute montagne a rappelé que, dès lors que nous sommes en groupe, nous avons tendance à déléguer notre capacité d'appréciation. J'aime à penser ses mots aussi dans un travail artistique.
25.03.12 - Chateaubriand.
"Les forêts précédent les peuples, les déserts les suivent."