Pour poser cette question, j'utilise ici un appareil photographique, afin de projeter le temps dans l'espace. Ainsi, plutôt que de lire le temps directement et d'aboutir à une impasse (lire ci-dessous), il suffit d'observer l'espace pour voir apparaître des éléments de réponse.
Lecture des résultats :
Etant donné qu'il s'agit formellement de photographies, une façon de lire les résultats serait d'utiliser une galerie photo classique. Cependant cette méthode brouille totalement une information qui dans notre cas a justement besoin d'être clarifier.
Deux raisons à cela : premièrement, une galerie affiche tout d'un coup et tout d'un bloc, l'esprit est alors saoulé de toutes les réponses aux questions qui ne se sont mêmes pas posées ; deuxièmement, une galerie rappelle à chaque instant le passé et l'avenir empêchant le présent d'exister aussi par lui-même.
L'outil proposé, bien que très proche d'une galerie photo, essaie d'éviter ces deux problèmes.
Pourquoi ne faut-il pas lire le temps directement ?
Notre vie est multidimensionnelle. Nous pouvons identifier facilement 4 dimensions, l'espace, en 3 dimensions, et la 4e, le temps. Notre imagination arrive plutôt bien à manipuler les dimensions de l'espace. La manipulation de la 4e dimension, le temps, est beaucoup moins évidente.
En effet, depuis notre naissance nous sommes totalement ancrés au défilement du temps. En prenant un exemple classique utilisé pour l'espace, c'est comme être dans un train, et regarder un train roulant à côté de nous exactement à la même vitesse : nous constatons alors son immobilité relativement à nous. Par contre, si l'on se met sur le quai, les deux trains sont bien en mouvement, une simple question de référentiel.
Mais alors qu'est-ce que ce quai d'un point de vue du temps ?
C'est sans doute la mort, mais à chacun de se faire sa réponse. Si c'est la mort, pas de réponse à nos questions de notre vivant, mais c'est pourtant bien maintenant, en tant qu'être vivant (pendant nous sommes dans le train pour reprendre l'image précédente) que ces questions se posent à nous ; bref un cercle sans fin.
Deuxième approche, prenons un point de l'espace, un banc par exemple, et à ce point précis appliquons-y tous les temps ; il y a quoi là ? de la terre, un peu avant, de la mer, un peu après, ou l'inverse. Mais allons plus loin encore, et essayons d'aller que dans un sens pour simplifier, le passé par exemple, on arrive au big bang ; ce banc est le lieu du big bang. Mais pourquoi s'arrêter là ? avant encore ? Moi j'arrête là, car je ne sais plus, cela me semble une autre voie sans issue, car la question reste la même, on l'a juste déplacé sur son propre axe.
Voilà pourquoi, selon moi, la lecture du temps ne peut se faire directement. Beaucoup d'autres approches sont développées en littérature, dans les religions... ou encore par exemple dans le film
Inception, mais là de nouveau, il faut la mort comme outil ou comme fin. Donc si l'on veut encore profiter un peu de la vie, et malgré tout ce questionner sur le temps, il faut approcher ce questionnement de manière indirecte, via les dimensions spatiales par exemple ici dans ces photos.
Pour information, voici les liens Flickr utile pour le stockage et le référencement :
Sunday, Sunday Evening
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You, I, We, People (in Nice)
You, I, We, People (in Paris)
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